BAGNOLS/CÈZE Le football unit les milieux « ordinaire » et « extraordinaire »
Le club de football de l’Olympique de Gaujac organisait ce vendredi au stade des Hamelines, à Bagnols, un match entre ses joueurs et les joueurs de la section football du Bassin bagnolais sport adapté (BBSA), qui regroupe des joueurs en situation de handicap mental et/ou psychique.
« C’est une première entre le monde ‘ordinaire’ et le monde ‘extraordinaire’ », souligne la présidente de l’Olympique de Gaujac, qui se trouve être aussi secrétaire du foyer de vie des Agarrus, à Bagnols, Aurélie Barial. L’objectif est simple : jouer un match entre les joueurs des deux milieux, et ainsi faire « de l’inclusion avec le milieu ordinaire », note Gilles Fernandez, qui gère les sections du BBSA avec Philippe Morel.
Pour ce faire, l’Olympique de Gaujac a joué un match de foot à 7 contre l’équipe du BBSA qui joue en championnat régional et en championnat de France de sport adapté, puis un autre en mixant les équipes avec le groupe du BBSA plus axé sur le loisir, puis les sportifs se sont tous mélangés dans des équipes mixtes. « Nous arrivons à développer ce type de rencontres dans le tennis, avec le TCBM, dans le handball à Bagnols et Carpentras, mais dans le football, c’est une première », affirme Gilles Fernandez.
Une première couronnée de succès : le match a permis de « découvrir notre public », note Gilles Fernandez. Et ainsi de passer outre les « quelques appréhensions » initiales de certains joueurs du milieu ordinaire, relève Aurélie Barial. Et au niveau sportif, les joueurs, issus des foyers de vie locaux comme les Agarrus, Ventabren (Pont-Saint-Esprit) et Marie-Durand (Laudun-l’Ardoise), des ESAT de la Valbonne (Saint-Paulet-de-Caisson) et Véronique (Saint-Laurent-des-Arbres) ou encore de l’UPSR de Coulorgues (Bagnols), n’ont pas démérité, loin de là. Le tout sous la houlette d’un arbitre issu lui aussi du BBSA.
De quoi contribuer également à faire connaître le sport adapté, bien moins connu que le handisport et exclu des Jeux olympiques et paralympiques. D’ailleurs, les Global games, l’équivalent des Jeux pour le sport adapté, se sont tenus début juin en France, à Vichy, sans grande exposition médiatique.
Localement, les acteurs de cette première se verraient bien désormais remettre ça régulièrement. « L’idée c’est qu’il y en ait d’autres, avance Gilles Fernandez. De notre expérience, les clubs du milieu ordinaire veulent toujours recommencer. »