Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.12.2022 - Thierry Allard - 3 min  - vu 726 fois

BAGNOLS/CÈZE Les jeunes accompagnés par la Mission locale de retour de Barcelone

Lana, Romain et Shirine ont reçu leur crtificat Europass, qui vient valider les acquis de leur stage, des mais de Pascal Besson de la Maison de l'Europe de Nîmes, du référent de la MLJ Mohamed Ben Moussa et du directeur de la MLJ Frédéric Combernous ce jeudi

- Photo : Thierry Allard

Huit jeunes, pour moitié de la Mission locale de Bagnols et pour l’autre moitié de celle d’Alès, ont participé à un stage professionnel à Barcelone durant un mois, entre novembre et décembre. Une mobilité internationale organisée dans le cadre du programme européen Erasmus +, dont le bilan est très positif.

« Franchement, il faut y aller ! » : Shirine, Bagnolaise de 23 ans, ne passe pas par quatre chemins quand on lui demande ce qu’elle dirait à un jeune qui hésiterait à participer au dispositif qu’elle vient d’expérimenter. En Catalogne, la jeune femme, qui voulait voyager et apprendre l’Espagnol, a fait la communication et des photos pour les réseaux et le site internet d’une boutique de lingerie. Une belle expérience pour elle, qui a vécu un mois en colocation avec une Équatorienne, une Bolivienne et une Mexicaine.

« Ça m’a permis de découvrir de nouvelles choses, des façons de penser, et c’était la première fois que je partais à l’étranger », rajoute Romain, 19 ans, de Roquemaure. Le jeune homme, passionné de mode, a travaillé chez une créatrice de mode à Barcelone, pour qui il a fait « beaucoup de choses variées. » De quoi, malgré la barrière de la langue, lui permettre d’« ouvrir les yeux sur plein de choses, de voir les choses différemment, c’était très positif. »

Lana, 19 ans aussi, de Pont-Saint-Esprit, a quant à elle travaillé au musée d’art et d’architecture de Barcelone, où elle a assumé des tâches variées, de bureau, mais aussi au contact du public. « À la base, j’étais un peu perdue au niveau de mon orientation », rejoue-t-elle. Désormais, elle l’est un peu moins, et compte persévérer dans le tourisme. Son conseil : « n’hésitez pas, foncez ! »

« Un outil qui facilite l’insertion professionnelle »

Autant d’ambassadeurs pour les dispositifs de mobilité européenne, qui sont parfois méconnus. « Beaucoup de jeunes, à Nîmes et ailleurs, ne sont pas sensibilisés aux programmes européens », note le vice-président de la Maison de l’Europe de Nîmes et consul de Hongrie sur l’Occitanie Pascal Besson. Il est vrai que la mobilité européenne est plus ancrée dans les us des jeunes d’autres pays, notamment plus à l’Est. Ça se voit aussi dans les institutions : « sur les 27 Missions locales jeunes d’Occitanie, il y en a une grosse dizaine qui font de la mobilité européenne », pose le directeur de la MLJ du Gard rhodanien - Uzège Frédéric Combernous, qui en propose depuis quatre ans.

Car monter des départs demande beaucoup de travail et des visites préparatoires, notamment pour le référent de la MLJ Mohamed Ben Moussa. « Nous n’avons pas de financement particulier pour cela, mais nous considérons que c’est un outil qui facilite l’insertion professionnelle des jeunes », reprend le directeur, désormais sollicité par certains de ses homologues qui souhaitent aussi s’inscrire dans la démarche aux côtés de la Maison de l’Europe de Nîmes et avec le soutien de la Région Occitanie.

Et rien que pour Bagnols, deux projets de mobilité sont prévus sur 2023 avec la Maison de l’Europe : « Prague début mai, et en novembre Kalamata en Grèce », précise Mohamed Ben Moussa. À chaque fois, une structure locale accompagne l’opération, et trouve les stages et les hébergements pour les jeunes, qui sont pris en charge de A à Z.

Et il n’y a pas que ce dispositif : par exemple, en 2023, la MLJ proposera aussi un projet plus long, de quatre mois en Suède pour quatre jeunes, pour lequel les candidatures sont ouvertes jusqu’au 20 janvier. L’idée reste de « favoriser la notion de citoyenneté européenne », souligne Pascal Besson, qui précise aussi que la mobilité peut aller jusqu’à un an avec le dispositif de Volontaires en service civique.

Il n’aura pas fallu aussi longtemps pour que notre groupe de Bagnolais et d’Alésiens noue des liens. Restés en contact, nos huit jeunes ont désormais envie de poursuivre leur expérience, et certains envisagent déjà soit une candidature à de nouveaux dispositifs, soit de voler de leurs propres ailes, l’esprit et les perspectives un peu plus ouverts qu’avant.

Thierry Allard

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