Publié il y a 3 jours - Mise à jour le 27.03.2025 - Erwan Robert - 2 min  - vu 233 fois

CHUSCLAN La nouvelle passe à poissons inaugurée et fonctionnelle

La passe à poissons mise aux normes a été inaugurée notamment par Jean-Christian Rey, Alexandre Pissas et Benoit Trichot. 

- E.R

L’abaissement de 50 centimètres du seuil de la passe à poissons, inaugurée à Chusclan ce mardi 25 mars, permettra à des espèces migratoires de remonter le cours d’eau afin de se reproduire. Retour sur un projet onéreux qui mord à l'hameçon.

Un petit coup de pouce de l’homme, un grand saut pour les poissons migrateurs. Grâce à l’abaissement du seuil de 2,30 m situé sur la Cèze, trois espèces - l’anguille européenne, la lamproie marine et l’alose feinte du Rhône - pourront désormais se reproduire sans être bloquées. À l’origine, en 1650, le seuil avait été construit pour faire en sorte que le moulin, situé sur la rive droite, puisse fonctionner. En 1940, il avait été réhaussé d’un mètre ce qui avait empêché les poissons de passer. C’est de l’histoire ancienne avec cet aménagement bénéfique pour la biodiversité. « La passe de poissons est fonctionnelle et ne demande pas trop d’entretien », s’est félicité Jean-Christian Rey, le président de l’agglomération du Gard Rhodanien, avant de poursuivre : « On a voulu sauvegarder le patrimoine naturel, la faune, la flore. » 

Assurer la reproduction des poissons migrateurs

Cette « restauration de la continuité écologique de la rivière », ce projet permet au cycle de la vie de se poursuivre : la lamproie marine et l’alose se reproduisent dans les rivières, avant de repartir vivre en mer. Celles-ci remontent la Cèze, grâce aux actions comme celle menée à Chusclan, qui permettent d’atteindre les zones de reproduction, jusqu’à l’obstacle naturel des cascades du Sautadet. Au-delà de l’aspect environnemental, les habitants de Chusclan et des environs sont directement impactés par cet ajustement : « Cela permet de lutter contre les inondations », a confirmé Jean-Christian Rey.

« Une réussite en termes de biodiversité et de gestion durable de l’eau »

Benoît Trichot, maire de Montlcus et 12e vice-président de l’agglomération du Gard Rhodanien, a fait l’historique des étapes réalisées avant cette inauguration : « En 2006, on a travaillé sur l’escalier à poissons. En 2011, l’AB Cèze a lancé une expertise hydrogéologique. Ce scénario était possible. En 2020, l’État a mis en demeure la commune pour qu’elle se mette en conformité avec la politique de continuité écologique pour que les poissons puissent circuler librement. Tous les acteurs se sont mis au travail. On a discuté, coopéré et relancé ce projet. Je n’oublie pas l’eau que nous partageons, qui est une priorité pour tous. Ce projet est une réussite en termes de biodiversité et de gestion durable de l’eau », a-t-il conclu. 

883 453 euros, c’est la somme totale déboursée pour faire aboutir ce projet. L’ardoise globale est divisée en plusieurs montants. Le Département a financé 128 000 euros, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) 70 000 euros, la région Occitanie : 11 500 euros, l’agglomération du Gard Rhodanien : 153 925 euros et l'Agence de l’eau, 60 % du projet, soit environ 600 000 euros. 

D'autres efforts sont par ailleurs consentis : une convention a été signée par la Fédération de la pêche du Gard pour suivre pas à pas l’évolution de cette passe à poissons.

Erwan Robert

Bagnols-Uzès

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