Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 14.02.2024 - Maxence Sauret - 3 min  - vu 1103 fois

LAUDUN-L’ARDOISE Des habitants se mobilisent contre l’installation d’une antenne-relais

antenne relais

Bouygues Telecom installe une antenne dans un quartier pavillonaire de Laudun-l'Ardoise.

- Image d'illustration Marie Meunier | Objectif Gard

Bouygues Telecom veut installer une antenne-relais téléphonique rue Florian, à Laudun-l'Ardoise. Projet que les Laudunois refusent.

Une antenne-relais téléphonique de 19,5 mètres de haut devrait être montée, par Bouygues Telecom, dans le quartier des Arènes, à Laudun-l'Ardoise. Une installation contestée par plusieurs habitants. Le collectif de riverains "Cadre de vie et environnement Laudun-l’Ardoise" estime que “l’antenne défigure, sur une grande distance, le riche paysage naturel et historique de la commune”. De plus, le collectif assure que “les terrains et les constructions sont dépréciés de 20 à 30 %” à cause de l’installation. Une pétition a été lancée et a récolté plus de 7 800 signatures, alors que la commune compte 6 500 habitants.

“Un endroit approprié, qui dérange le moins possible les Laudunois”


Yves Cazorla, maire de Laudun-l’Ardoise, assure “ne rien pouvoir faire, puisque le pylône se construit sur un terrain privé”. La mairie essaie de trouver un autre emplacement. Bouygues Telecom est tenu d'implanter des relais téléphoniques un peu partout, puisque “l’État veut développer le réseau 5G” sur l’ensemble du territoire. L’antenne étant sur un site privé, il n’y a aucune interdiction. Yves Cazorla souhaite donc parlementer avec l'opérateur pour placer l’antenne “à un endroit plus approprié, qui dérange le moins possible les Laudunois”. La Municipalité travaille aussi avec Free et Orange pour placer les antennes aux endroits les plus propices.

Bouygues Telecom confirme également que des discussions sont en cours avec la mairie, et qu’une “réunion est prévue dans les prochains jours”. Ce pylône devrait accueillir les antennes télécoms de l’opérateur et de SFR. Bouygues est à la manœuvre et doit réaliser cette installation : “Nous avons la responsabilité de la recherche et de l'implantation de l'antenne.” L’opérateur loue bien une parcelle d’un terrain privé. Les propriétaires de terrains recevraient jusqu’à plusieurs milliers d’euros par mois, selon Le Parisien. Mais les détails du contrat ne sont pas connus.

Le problème fréquent des antennes télécoms 5G

Malheureusement, ce cas n’est pas isolé. D’autres villages, comme à Pouilly-les-Nonains (42), à La Garde (83) ou à Villeneuve-Tolosane (31), pour ne citer qu'eux, sont aussi pris de court par le géant de la télécommunication. Bouygues passe directement par des particuliers et ne fait que déposer un dossier d’information mairie. Nos confrères de La Dépêche du Midi ont relevé “l’impossibilité juridique pour les communes de s’opposer à des projets de l’État.

Ce lundi 12 février, Le Parisien publiait un article plus général sur les enjeux pour les opérateurs, les mairies et les riverains. Le problème de la 5G est que le réseau doit se densifier. Ces antennes ont des portées plus faibles que celles en 4G, il faut donc installer beaucoup de relais. Il y a déjà 50 581 antennes télécoms dédiées à la 5G, qui se sont ajoutées aux 109 074 relais 4G. Mais il en faudrait toujours plus. Typiquement, à Laudun, “dans certains quartiers, on ne capte rien”, concède Maxime Poisson, un riverain du futur pylône. Néanmois, pour lui, le paysage de la commune ne doit pas être défiguré par ce pylône de 19,5 mètres de haut : “On est en quartier pavillonnaire. Si je veux une bonne connexion, je me connecte au Wi-Fi de chez moi”, conclut-il.

Quelle suite à Roquemaure ?

À Roquemaure, un collectif de riverains et la mairie ont aussi fait face à Bouygues Telecom, à travers une pétition et des mobilisations sur le site de l’installation. L’opérateur voulait placer une antenne de 12 mètres de haut. Si l'antenne ne dépasse pas les 12 mètres, la mairie n’a pas son mot à dire, a indiqué Nathalie Nury, la maire. Elle et le collectif de riverains ont tenu tête au géant de la télécommunication, empêchant ainsi l’installation de l’antenne prévue chemin de Saint-Joseph.

Maxence Sauret

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