Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.10.2023 - Thierry Allard - 2 min  - vu 12388 fois

MARCOULE Le premier petit réacteur nucléaire modulaire de France devrait être gardois

Le site de Marcoule (DR)

Comme révélé il y a deux semaines par Objectif Gard, le site nucléaire de Marcoule tient la corde pour accueillir le premier exemplaire français de SMR (Small modular reactor, petit réacteur nucléaire modulaire en bon français).

Le site de 40 hectares initialement fléché pour accueillir le projet de réacteur expérimental ASTRID, doit accueillir ce SMR. D’après nos informations, il fait l’objet de discussions avancées, et bien parties, entre le CEA et EDF. Toujours selon nos informations, Marcoule accueillera bel et bien ce SMR, et l’annonce devrait être faite à la World Nuclear Exhibition (WNE), le salon mondial du nucléaire, qui se tient à Paris fin novembre, comme annoncé par nos confrères de TVSud Magazine, une information que nous sommes en mesure de confirmer. Il se dit que le président de la République Emmanuel Macron pourrait l’annoncer lui-même.

Le SMR, baptisé NUWARD (contraction de Nuclear Forward), est porté par un consortium composé d’EDF, TechnicAtome, Naval Group, Framatome, Tractebel et le CEA. Conçu pour remplacer les centrales à charbon, il utilise la technologie des réacteurs à eau pressurisée, et fera une puissance de 340 MWe. D’après nos informations, le début des travaux est espéré pour 2027, et entre un et deux milliards d’euros seraient investis.

Ce type de nouveau réacteur est destiné plutôt à l’exportation. Le SMR de Marcoule serait donc un démonstrateur, conçu pour vendre cette solution, même s’il serait fonctionnel et apporterait des emplois pérennes sur le territoire. Un territoire qui avait fortement milité au cours des derniers mois pour l’implantation d’une paire de réacteurs de type EPR2 sur le site voisin de Tricastin (Drôme/Vaucluse), sans succès pour l’instant, puisque l’EPR2, qui fait partie de la première salve de 6 installations décidée par le gouvernement, sera finalement bâti à Bugey (Ain). Mais Tricastin pourrait bien accueillir son EPR2 sur une deuxième salve, que les acteurs locaux espèrent proche, d’ici trois à quatre ans.

(Re)lire : ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Thierry Allard

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