PONT-SAINT-ESPRIT Après quatre ans de travaux, l'avenue du Général-de-Gaulle inaugurée
"Après quatre ans de travaux, nous voici arrivés au terme d'un des plus grands chantiers que notre commune ait connu depuis des années", introduit fièrement Claire Lapeyronie, maire de Pont-Saint-Esprit. Ce jeudi s'est tenue l'inauguration tant attendue de l'avenue du Général-de-Gaulle (RD 6086), en présence de la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon.
Refaire cette entrée sud de la ville était une nécessité absolue. La maire retrace un portrait peu flatteur de ce à quoi ressemblait cet axe quatre ans en arrière : "Souvenez-vous : pas de réseaux secs et humides, pas de trottoirs. Les usagers slalomaient entre les platanes, les poussettes étaient frôlées par les voitures. L'éclairage public mettait davantage en lumière les oiseaux que le sol."
On est très loin de cette description aujourd'hui : "Avec le conseil départemental, nous avons imaginé une entrée de ville digne du XXIe siècle", poursuit la maire. Circulation routière apaisée, arrêts de bus sécurisés, mobilier urbain modernisé, modes doux mis en avant, végétation plus adaptée, réseaux repris...
Un chantier subventionné à hauteur de 35% par différents partenaires financiers
Tout cela a coûté pas moins de 6,3 millions d'euros TTC. Bien au-delà de la capacité d'investissement de la commune de Pont-Saint-Esprit qui est de 3 millions annuels. Mais la municipalité a été aidée par plusieurs partenaires financiers qui ont mis 35% de subventions dans la totalité du projet. Le Département a donné 1,2 million d'euros, l'État via la DETR 740 000 euros, le Gard rhodanien pour 110 000 euros, et le SMEG et Enedis pour 292 000 euros, et le SMEG encore pour l'éclairage public pour 79 000 euros.
Le chantier divisé en trois tranches a bien sûr connu des imprévus. Notamment la découverte d'une noria dans une propriété voisine ou encore le confinement du printemps 2020. Alors la maire tenait vraiment à remercier toutes les personnes qui ont participé aux travaux et notamment le maître d'oeuvre, Azur Géo et les entreprises, les élus et les agents.
Lors de l'achèvement de la première phase, Didier Lauga, l'ancien préfet, s'était déjà rendu à Pont-Saint-Esprit. La venue de Marie-François Lecaillon, sa successeur, pour la fin du chantier est donc très symbolique. Cette dernière a découvert pour la première fois la ville depuis la prise de ses fonctions : "C'était important pour moi d'être là car votre commune marque un certain nombre de dispositifs mis en place par l'État, notamment "Petites villes de demain"."
Plus de 47 millions d'euros d'investissements ont été injectés par le Département en 2021
Quant au chantier, elle est heureuse de voir un meilleur partage de la circulation entre les piétons, les cyclistes et les automobilistes : "Quand on arrive dans une ville, il est important d'avoir une bonne impression : ressentir la beauté, l'envie d'y rester et de pouvoir voyager en toute sécurité."
La conseillère départementale du canton, Carole Bergeri, était également présente. Elle en a profité pour rappeler que le Département allait débuter les travaux du futur schéma de la mobilité, le document de planification à l'horizon 2030. Plus de 47 millions d'investissement ont aussi été consacrés en 2021 à la mobilité sur le Gard. Et aussi 65 millions de subventions départementales pour les pactes territoriaux depuis leur création. Ils sont devenus un rouage important dans le déroulé des projets des communes.
Marie Meunier