PONT-SAINT-ESPRIT Municipale : Gérome Bouvier propose « un contrat moral » aux Spiripontains
Premier des trois candidats à l’élection municipale partielle intégrale de Pont-Saint-Esprit à proposer sa réunion publique ce mardi soir, le candidat de la liste « Demain Pont-Saint-Esprit » Gérome Bouvier a, accompagné de ses colistiers, présenté son programme à la population, devant une salle des fêtes bien garnie mais pas pleine non plus.
« Nous n’avons pas attendu l’élection pour être sur le marché tous les samedis ». La phrase, lancée par Gérome Bouvier, donne le ton d’une liste qui joue à fond la carte de la proximité. « Nous vivons ce que vous vivez », reprend la tête de liste, qui propose « un contrat moral » aux Spiripontains. Déjà, en s’engageant à quitter son emploi actuel de directeur du service à la population d’une collectivité vauclusienne, ensuite en avançant « des propositions opérationnelles, efficaces et réalisables, affirme Gérome Bouvier. Nous ne sommes pas des vendeurs de rêves. »
Car cette élection particulière ouvrira un mandat de deux ans seulement. « C’est très court, nous engagerons dès le lendemain de notre élection tous les chantiers de notre feuille de route, et ce ne sera pas sans vous, mais avec vous », poursuit le candidat, qui annonce des « consultations » de la population. Avant de passer au programme à proprement parler, Gérome Bouvier ne s’est pas privé de critiquer la maire sortante Claire Lapeyronie, « qui a encore eu maille à partir avec sa propre majorité, une fâcheuse habitude » et qui a fait « tant de mauvais choix ».
Le candidat a ensuite dressé un bref état des lieux de la ville, avec « un seul médecin pour 10 500 habitants », « une hausse des cambriolages, des trafics en tout genre et de l’insécurité », un problème de propreté « depuis plusieurs années et encore plus avec la redevance incitative » et une fiscalité locale « qui ne cesse de peser. » Dans ce contexte, Gérome Bouvier critique les annonces faites par Claire Lapeyronie : « Le rêve ne coûte pas cher. »
« Nous sommes des techniciens de la société civile, pas des politiques », reprend ensuite le candidat, qui avance « une équipe construite pierre par pierre, compétence par compétence pour être réactifs et efficaces. Cette équipe c’est vous, c’est votre reflet. » La parole sera ensuite donnée à quelques colistiers, en commençant par celle qui serait son adjointe aux Affaires sociales en cas d’élection, Vérah Randrianasolonandrasana, qui évoquera la volonté de « créer une dynamique sociale, favoriser le lien de proximité » mais aussi « capitaliser sur les propositions des Spiripontains et pourquoi pas aussi des touristes. »
« Un programme humble et surtout réalisable »
Puis Jean-Paul Lopez évoquera les affaires scolaires, avec ses « 7 écoles et près de 1 000 élèves délaissés par la majorité sortante ». « Demain Pont-Saint-Esprit » propose, entre autres, « la réintroduction d’un repas bio sans augmentation du prix », « adapter les écoles et les usages au réchauffement climatique » ou encore « renforcer l’accueil périscolaire ». Sur la sécurité, Claude Conan lancera un « non, l’insécurité à Pont-Saint-Esprit n’est pas qu’un sentiment, et pas une fatalité », avant d’annoncer « une restructuration de la police municipale avec une hausse des effectifs pour créer une brigade de nuit », la création « d’un numéro de téléphone unique dédié à la sécurité et aux dépôts sauvages », « un audit du centre de supervision urbaine » ou encore « la réactivation du dispositif de participation citoyenne avec les gendarmes dans tous les quartiers de Pont-Saint-Esprit. »
Karine Bommenel évoquera ensuite les finances, disant « doute(r) réellement de la sincérité (du) budget » voté par la majorité sortante il y a quelques semaines, et s’en prenant au projet Hôtel-Dieu, dont le « reste à charge pour la commune » serait bien plus élevé que présenté. « Même constat pour le nouveau collège », affirme-t-elle, avant d’affirmer que « notre programme prévoit des montants d’investissement et de fonctionnement justes, réalisables », un programme présenté comme « humble et surtout réalisable pour les deux ans à venir » et « sans augmentation des impôts communaux. » Karine Bommenel promet aussi « une transparence totale sur les dépenses et les recettes. »
Sur la propreté, Jérôme Carminati évoquera « un rapprochement avec l’Agglomération pour engager les réformes » sur la redevance incitative, « rapidement cartographier les points noirs pour apporter des solutions », mettre « des composteurs collectifs en nombre suffisant » ou encore « distribuer nous mêmes les badges » qui n’ont pas encore été retirés pour l’accès aux colonnes enterrées de collecte des déchets, notamment dans le centre ancien. « Nous lutterons fermement contre ce fléau », poursuivra-t-il en parlant des dépôts sauvages, et la liste promet d’investir « dans du matériel adapté » pour la propreté de la ville.
Enfin, sur la santé, Valère Segal rappellera les propositions de la liste, pour une ville qui a perdu « 91 % de ses médecins en 12 ans », face à une maire sortante « belle au bois dormant qui nous sort un projet du chapeau avec deux médecins, la belle affaire ! Il en faut 15. » Accusant une nouvelle fois Claire Lapeyronie d’avoir « barré la route à tous les projets » de maisons médicales, notamment le sien, Valère Segal rappellera qu’« aucun projet n’est concurrent » et que la liste « soutiendra tous les projets. » En conclusion, Gérome Bouvier affirmera mener « une équipe qui aime sa ville, qui vous parle en toute sincérité. »