Spécialisé dans les solutions informatiques dédiées aux entreprises, aux collectivités mais également aux acteurs de l’éducation, le groupe Ordisys a réussi en trois décennies à s’imposer dans l’univers très concurrentiel du traitement de l’information numérique. C’est en 1989 au sein de la pépinière de l’École des mines d’Alès que la PME gardoise a pris forme grâce à la volonté et l’ambition de deux jeunes entrepreneurs : Jean-Louis Bastide et Albert Lehmany. « Au tout début de la création de la société nous devions développer une gestion technique centralisée pour piloter et contrôler les équipements techniques d'un bâtiment, raconte Jean-Louis Bastide, fondateur de la société et actuel dirigeant. Mais rapidement, nous avons bifurqué vers le commerce et la vente de matériels informatiques aux particuliers car dans ce secteur d’activité les marges financières, à l’époque, étaient considérables. »

L’accompagnement du client, une priorité !

Tandis que le local situé rue Tour de l’Evêque à Nîmes, où les commandes affluent et les cartons s’empilent, devient trop étroit, les deux associés sont confrontés à des divergences de points de vue. Résultat : au tout début de l’année 2000, d’un commun accord, ils décident de se séparer. « C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de déménager la société dans des locaux plus vastes situés rue Michel Debré face au cinéma Kinépolis », précise Jean-Louis Bastide. C’est dans ce bâtiment discret aux couleurs sobres que le jeune patron choisit de faire évoluer sa société en associant au négoce désormais le service. « Notre atout, hier comme aujourd’hui, demeure le service et l’accompagnement du client. C’est notre valeur ajoutée. Les particuliers comme les entreprises attendent le plus souvent qu’on les aide et les soutienne dans le choix d’achat et dans l’entretien de leur matériel. » Notons cependant qu’aujourd’hui plus de 90 % de l’activité commerciale est orientée vers la vente de matériels à destination des professionnels et des collectivités.

Afin de développer un service de proximité, la direction du groupe a choisi de mailler progressivement le territoire en ouvrant plusieurs agences autour de l’arc méditerranéen. À Nîmes tout d’abord, puis à Montpellier, « les deux seules structures du groupe qui possèdent des magasins destinés aux particuliers en plus du service », ensuite à Toulon, à Lyon et depuis mai dernier à Marseille. « C’est la première année que nous sommes à l’équilibre entre la partie négoce (51 %) et la partie service (49 %), souligne Jean-Louis Bastide. Jusqu’alors le négoce représentait presque deux tiers de notre chiffre d’affaires, ce qui à terme pouvait poser problème car la marge sur le négoce est de moins en moins significative. La différence se fait désormais sur le service. »

Le Psai informatique

Avec un chiffre d’affaires de 7,5 M€, en légère hausse par rapport à l’exercice précédent, la PME nîmoise, qui emploie actuellement 47 salariés, développe depuis ces dernières années le Psai (Priority support all inclusive) informatique, une solution issue du secteur de l’informatique de gestion qui accompagne les PME, TPE et autres PMI dans le pilotage de leur système informatique afin de gérer leurs ressources et leurs activités grâce à des solutions personnalisées et un accompagnement intégral. « Pour aller encore plus loin nous proposons le Psai cyber qui répond à l’ensemble des enjeux d’optimisation et de sécurité informatique dont une organisation a besoin », indique le PDG de la société. Ce système, qui fonctionne sous forme de forfait mensuel, permet de faire face aux cybermenaces croissantes depuis quelques années. « Pour autant le secteur de la sécurité informatique est à évangéliser, reconnaît Jean-Louis Bastide. Car beaucoup trop de dirigeants pensent, aujourd’hui encore, qu’ils sont à l’abri des attaques, ce qui est totalement faux ! » Actuellement, l’entreprise compte 350 clients sous contrat Psai cyber et a pour objectif d’en attirer une centaine supplémentaire au cours des prochains mois.

Le secteur de l’éducation

Le développement de ce secteur d’activité ne doit pas faire oublier qu’Ordisys a été, et est encore aujourd’hui, un acteur majeur dans le monde de l’éducation à travers notamment l’équipement de plus de 7 000 classes de cours, essentiellement en région. « Durant plusieurs années, nous avons été le premier revendeur de tableaux interactifs en France. » En plus de la fourniture de matériels, la société nîmoise a accompagné 600 projets d’enseignement numérique et formé près de 3 000 professeurs à l’utilisation des nouveaux outils numériques. Malgré un marché qui a enregistré ces dernières années un net recul, Ordisys continue à investir dans ce secteur et envisage même de proposer « la rédaction d’un livre blanc sur l’École de demain réalisé en partenariat avec le personnel éducatif, le groupe Microsoft et Ordisys ».

Dans le même temps, la société nîmoise, membre notamment de l’association Gard digital et de Cyber’Occ, souhaite développer, dans les mois à venir, ses compétences autour de l’intelligence artificielle qui semble amenée à faire émerger de nouvelles innovations et être adoptée massivement, avec, bien entendu, à la clé un enjeu commercial de taille !