FAIT DU SOIR Pour un affichage publicitaire en toute transparence
La société Pub-eprint à Arpaillargues investit le marché de la signalétique avec sa nouvelle marque Kokokikol et son support vidéo dynamique en 3D LED. Explications.
L’Ombrière à Uzès est pour l’heure le seul centre culturel en France équipé de ce nouveau support vidéo originalement baptisé Kokokikol ! Une première pour Éric Le Balc’h, le fondateur de la marque gardoise qui, depuis deux ans, a investi le marché de la signalétique grâce à un nouveau film auto-adhésif 3D équipé de la technologie LED. Cette solution d’affichage novatrice - qui garantit la transparence et préserve ainsi la luminosité dans les bâtiments concernés - s’installe sur tous les espaces vitrés afin de les transformer en support vidéo dynamique. Sa conception très fine et facilement modulable a pour avantage de pouvoir s’adapter à toutes les tailles de fenêtres et de façades en verre. « Nous avons développé et lancé cette marque en novembre 2022, explique Éric Le Balc’h qui bénéficie d’une expérience professionnelle de trente ans passés au service de la communication graphique. J’ai travaillé durant plusieurs années à Paris ; tout d’abord en tant que commercial au sein d’une société de marquage publicitaire avant d’en devenir le directeur commercial, puis le directeur d’une unité de fabrication basée dans le sud de la France. »
Nouvelles attentes des consommateurs
C’est justement dans le Sud, à Uzès, que le jeune dirigeant décide en 2007 de créer sa propre entreprise baptisée Pub-eprint avec une orientation clairement affichée en direction du digital « que je considère être l’avenir de l’affichage ». Pendant une décennie, il va développer de nouvelles technologies tout en continuant à commercialiser le marquage publicitaire de véhicules à destination, notamment, des artisans et des responsables de PME. « Pour cela, j’ai conçu un site – toujours actif ! - qui donne la possibilité aux clients de créer eux-mêmes leur visuel en ligne grâce à une banque de données disposant de plus de 5 000 visuels. » Mais à l’aune de l’année 2020, Éric Le Balc’h constate que le marché du marquage publicitaire est en pleine mutation. De plus en plus de communes, afin de lutter contre la pollution visuelle, font la chasse aux panneaux publicitaires. Dans le même temps, l’affichage conventionnel est perçu par beaucoup comme peu écoresponsable. D’ailleurs, certains n’hésitent pas à évoquer la fabrication de la pâte à papier et sa kyrielle de produits chimiques qui impactent directement l’environnement. « En voyageant, je me suis aperçu que des pays comme l’Australie ou encore le Japon, afin d’adopter une publicité plus verte, favorisaient les écrans publicitaires, notamment dans les commerces. Ce qui n’est pas forcément le cas chez nous ! L’Europe est encore un peu frileuse en termes de publicités visuelles. Elle préfère s’appuyer sur les vieilles technologies… mais les temps changent ! »
Outre l’aspect environnemental, les solutions d’affichage dynamique dans les commerces permettent de répondre également aux nouvelles attentes des consommateurs et de leur proposer ainsi une expérience immersive quasi-unique. « Avec des images et des vidéos, l’affichage dynamique dans les commerces a pour effet de booster la présentation des produits en attirant plus facilement le regard. » C’est ce qui a retenu d’ailleurs l’attention des responsables de l’Ombrière qui ont choisi d’installer sur l’imposante baie vitrée située à l’entrée de l’établissement un écran de 1,5 mètre sur 2,5 mètres sur lequel s’affiche en couleur la programmation culturelle des lieux pour les semaines à venir. « Actuellement, 82 % des marques qui utilisent cette technologie affirment qu’elle aide à augmenter les ventes et à acquérir de nouveaux clients. »
« Une communication plus percutante ! »
Aujourd’hui, l’entreprise gardoise, dont le chiffre d’affaires 2023 avoisine le million d’euros, consacre une large partie de son travail au développement de la marque. Ainsi, l’équipe, composée d’une dizaine de salariés « quasiment tous trentenaires », maîtrise les techniques de la signalétique aussi bien traditionnelle que digitale et propose des produits innovants, à commencer par le film adhésif 3D équipé de LED, pièce maîtresse de son catalogue. « Ce support, en polycarbonate microperforé sur lequel on vient fixer des LED, préserve la luminosité au sein des bâtiments grâce à un taux de transparence qui flirte avec les 80 % », explique le dirigeant gardois. Autrement dit, grâce à l’apport de la connectique, ce système adhésif transforme les parois en un écran qui diffuse des contenus via une interface qui peut être commandée à distance grâce à une application installée sur son smartphone. « De cette manière, les visuels peuvent être renouvelés en temps réel afin de coller à l’actualité de chaque enseigne… ce qui rend la communication plus percutante ! »
Si une partie des composants électroniques est importée d’Asie, le montage, lui, est entièrement réalisé dans les nouveaux locaux de l’entreprise implantée sur la zone d’activités d’Arpaillargues. Quant à la pose des écrans et la mise en place de la connectique, elles sont assurées par l’équipe technique de l’entreprise qui bénéficie actuellement d’un réseau de partenaires répartis dans 120 villes en France. « Nous proposons des solutions pour communiquer qui correspondent à la fois au support et au public visé. » Certes, mais à quel prix ? « Il faut compter entre 1 500 et 2 000 € le mètre carré de film adhésif 3D LED. Cependant, nous fonctionnons de manière à adapter nos tarifs à tous les budgets. »
Ce système semble répondre également aux enjeux énergétiques « puisqu’il utilise beaucoup moins d’électricité qu’un affichage traditionnel en LCD, et surtout il génère moins de fatigue oculaire ». Et quelle est la durée de vie de ce support ? « Il est encore difficile de l’évaluer, assure le dirigeant. Nous n’avons pas assez de recul. Mais ce qui est sûr, c’est que les ampoules LED ont une durée de vie relativement longue par rapport à des ampoules traditionnelles. » Et d’ajouter : « Sans oublier qu’elles ont aussi un excellent rendement lumineux ! »
Reste tout de même une interrogation : pourquoi cet étrange nom Kokokikol ? « Nous avons voulu nous démarquer des autres marques de signalétique qui, quasiment toutes, utilisent le mot print dans leur dénomination, indique Éric Le Balc’h. Nous voulions un nom sympathique, étonnant et qui fasse référence au coq français. » On serait presque tenté d’écrire qu’il s’agit là d’une originale onomatopée pour désigner un gallinacé aux ambitions clairement affichées qui est prêt, si on en croit son propriétaire, à conquérir de nouveaux marchés aussi bien français qu’étrangers, à l’instar du Canada et du continent africain.
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