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Mise à jour le 27.11.2024 - Anthony Maurin - 3 min - vu 146 fois
GARD Agriculture : quatre raisons de manifester
Dix mois après les grandes manifestations, les agriculteurs gardois reprennent du service.
Opération Alaska. Le ton était donné par les syndicats agricoles gardois. Un premier rendez-vous du côté de la DDTM pour une action coup de poing avant le rendez-vous de 6h à la Chambre d’agriculture pour unifier les cortèges et préparer les autres actions de la journée.
Pourquoi les agriculteurs manifestent ? « Pour, de nouveau, se faire entendre… » explique David Sève, responsable de la FDSEA dans le Gard. En effet, les mesures structurelles demandées par les agriculteurs il y a dix mois n’ont toujours pas été prises en compte. Le Mercosur a simplement été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
« Aujourd’hui, les difficultés sont déjà là et on n’a pas encore le Mercosur… Déjà, résolvons les quatre problèmes que nous rencontrons dans le Gard ! »
Les agriculteurs veulent une défiscalisation et une désocialisation des aides données pour l’arrachage. Cela éviterait que les gens qui arrachent donnent la majorité de cet argent à l’État.
Une révision du système des calamités agricoles est aussi demandée par les syndicats gardois. Trop défavorisant, les agriculteurs ne s’assurent plus. Les manifestants exigent des mesures conjoncturelles pour passer la crise. Enfin, dernier des quatre points, les agriculteurs veulent l’arrêt des suppressions des produits phytosanitaires. Ils sont en accord avec ce dernier point, mais les récoltes ne poussent qu’une fois et ils en perdent trop régulièrement. « On ne travaille pas pour Bayer mais aucune solution n’a été trouvé, il faut commencer par la recherche et après, quand on a une solution de remplacement, on arrête ces produits ! »
Donc, après une première action à la DDTM pour une partie du cortège qui arrivait de La Calmette afin de rejoindre le reste de la troupe en attente à la Chambre d’agriculture, place au passage à l’Agence de Services de Paiement de subir les foudres des manifestants.
Le jour n’est pas encore levé que le périphérique nîmois est déjà bloqué. Après l’ASP, la Mutuelle Sociale Agricole, à deux ronds-points de là. Le périph est une nouvelle fois bloqué et l’intensité de la manifestation monte d’un cran. Ensuite ? C’est au tour du siège du Crédit Agricole à Nîmes (Mas Cheylon) de voir arriver les tracteurs. La bâtisse a été évacuée, les premiers feux se mettent en place et le panache de fumée monte loin dans le ciel bleu. Dernière étape avec la plateforme logistique de Grand Frais, SudLog, zone Mitra entre Garons et Saint-Gilles. Ici, une délégation est reçue pour évoquer les problèmes rencontrés par les agriculteurs, mais ces derniers se sont accordés à dire que « cette plateforme n’est pas la pire, certains d’entre nous travaillent avec eu et en sont contents. »