GARD Schéma unique pour département unique !
Un budget énorme et qui franchit pour la première fois le cap des 500 millions d'euros ! Avec le nouveau schéma départemental unique des solidarités sociales, le département du Gard marque le coup et crée la sensation. Une première en France à ce niveau.
Le Gard est un département humble. Sur l'arc méditerrannéen et jouissant d'un ensoleillement fort, ses cultures sont diverses depuis des lustres. Ici, terre d'accueil, il faut se donner les moyens pour que l'humain vive dignement.
Le schéma départemental des solidarités sociales réaffirme par conséquent la notion de service public comme principe de l’action publique départementale. Ainsi, il est d’abord un document à portée politique. Mais c'est par la politique que l'action se fait bien souvent...
"Créer les conditions d’une véritable inclusion sociale des personnes âgées et des personnes en situation de handicap", lance Christophe Serre, premier vice-président délégué à l'Autonomie des personnes âgées et handicapées. "Assurer la prévention et la protection des enfants à chaque âge, au plus près de leurs besoins", songe quant à elle Maryse Giannaccini, vice-présidente déléguée à la Protection de l'enfance, à la petite enfance et au soutien à la parentalité.
Le schéma unique des solidarités sociales, voté le 18 novembre dernier, fera certainement date dans l’histoire de la collectivité. Pour la première fois, le Conseil départemental du Gard, a donc élaboré un schéma unique et transversal sur le champ des solidarités sociales qui constituera la feuille de route de la collectivité jusqu’en 2027.
Avec des politiques en faveur des personnes âgées et handicapées, de la protection de l'enfance et de la famille, de l'inclusion sociale et de l’insertion, il répond aux compétences de la collectivité départementale en matière d’action sociale. Il est également à la fois le prolongement, l'illustration et la déclinaison du projet départemental pour la période 2021-2028 "Défis et engagements pour le Gard."
Ce document est le fruit d’une gestation de près de neuf mois, qui a permis de mobiliser plusieurs centaines de Gardoises et de Gardois, d'agents des services du Conseil départemental, d'associations et d'organismes partenaires du champ social, de maires et de CCAS.
Pour le vice-président délégué à l’Insertion et à l’accès à l’emploi, Rémi Nicolas : "Soutenir l’autonomie par l’activité est essentiel." "Il faut encourager l’économie sociale et solidaire au service de l’emploi local", pour Hélène Meunier, vice-présidente déléguée à la Lecture publique et l'économie sociale et solidaire. Pour Christian Bastide, vice-président délégué à l'habitat, au logement et au renouvellement urbain : "L'essentiel est de se mobiliser pour un logement décent accessible à tous" et "d'oeuvrer pour le lien social", complète Amal Couvreur, vice-présidente déléguée à la Politique de la ville.
Une concertation honnête
En effet, la concertation conduite en 2022 a permis de dégager des priorités d’action et des objectifs pour les cinq ans à venir. Elle a duré plus de six mois et mobilisé plus de 3 000 personnes. La plateforme numérique de concertation citoyenne a recueilli quant à elle plus de 1 700 contributions et 120 propositions concrètes. Douze rencontres thématiques ont réuni 650 professionnels. Dix réunions de concertation territoriale se sont tenues (en présence de la présidente et de ses six vice-présidents intervenant dans l’action sociale, NDLR) avec les maires permettant à près de 150 communes de participer à la réflexion.
Ce schéma unique résulte de la forte volonté de la présidente et de son exécutif de répondre de manière plus efficace et plus humaine aux besoins sociaux des Gardoises et des Gardois, en s’appuyant sur la transversalité et la cohérence des politiques d’action sociale et médico-sociale, et sur la bonne articulation des actions et des ressources. L'ambition affirmée est de mettre l'usager au cœur du système au travers de l’accueil, de l'accompagnement personnalisé et de l'offre de solutions qui lui sont apportés afin de développer son autonomie et sa capacité d’agir.
La présidente du Département, Françoise Laurent-Perrigot, est heureuse de ses choix politiques : "La solidarité est porteuse d’espoir, de lien humain. En parler au pluriel, c’est rappeler que la solidarité prend des formes multiples. Et y ajouter l’adjectif "sociales" rend ce terme encore plus humain. J’ai à cœur de garantir cet accompagnement et ces réponses adaptées à chacune et à chacun aux besoins des enfants, des familles, des personnes âgées ou des personnes porteuses d’un handicap, aux personnes qui rencontrent des difficultés dans leur quotidien pour se loger, se soigner ou pour trouver un emploi."
La réflexion a été engagée à partir des besoins des personnes concernées par ces politiques sociales et de leurs vulnérabilités particulières. À chaque âge de la vie, elles ont à la fois des besoins spécifiques à leur situation, mais également des besoins communs à l’ensemble de celles et ceux qui vivent des situations identiques ou proches.
Écartant une approche dite strictement par publics, trois grandes orientations en fonction des âges de la vie ont été identifiées. L'enfance et l'adolescence, avec une thématique "bien grandir, à chaque âge au plus près des besoins des enfants." Mais il y a aussi une deuxième partie nommée "bien vivre, être autonome par l’activité" et qui s'occupe de la période de la vie de l'adulte "actif". Enfin, à la retraite, c’est l’orientation trois, "bien vieillir, chez soi ou comme chez soi" qui est visée.
Les personnes en situation de handicap traversent comme tout le monde différentes périodes de vie, prises en considération dans chacune de ces trois orientations, selon une logique "inclusive." De façon transversale également, et pour l'ensemble des publics, le nouveau schéma affirme la volonté de la majorité départementale d’inscrire la prévention comme une priorité de son action.
Par ailleurs, les problèmes rencontrés par les Gardoises et les Gardois en matière de logement, d’accès aux soins, de mobilité, de lien social, d’accès aux droits, concernent l’ensemble d’entre eux, dès lors qu’ils se trouvent en difficulté pour des raisons familiales, sociales ou professionnelles.
"Notre priorité, ce sont les usagers"
Et la présidente Françoise Laurent-Perrigot de conclure : "Au travers du schéma unique des solidarités sociales, nous avons l’ambition de renforcer la transversalité et la complémentarité des dispositifs et des services sociaux départementaux, de conforter une culture commune du travail social pour l’ensemble des politiques de solidarité, de rendre notre action plus inclusive et plus participative. Notre priorité est évidemment d’offrir aux Gardoises et aux Gardois un accompagnement de qualité à toutes les étapes de leur vie et quelle que soit leur situation, grâce à notre service public départemental des solidarités sociales. Notre priorité, ce sont les usagers, ceux pour qui l’action du Conseil départemental est déterminante pour garantir une vie digne, dans la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité."
La création de l'agence départementale de l’habitat et du logement verra le jour. Un soutien en fonctionnement et en investissement aux projets d’attractivité médicale pour lutter contre les déserts médicaux en mobilisant les personnels médicaux est d'ores et déjà acté. Un autre soutien aux projets qui visent à renforcer la vie sociale sur les territoires aussi. Enfin, un encouragement à l’innovation sociale sera promu.
C’est bien par le service public que le Conseil départemental du Gard entend atteindre ses objectifs. Le schéma définit pour la première fois le périmètre, les missions et les objectifs du service public départemental d’action sociale et médico-sociale porté par les 1 600 agents de la collectivité qui agissent au sein des différentes directions de la direction générale adjointe des solidarités, en faveur des Gardoises et des Gardois les plus vulnérables.