Objectif Gard : Que trouveront les visiteurs du salon du livre ?

Georges Vierne : Il s’agit de la deuxième édition après notre première de l’année dernière. Nous varions car en 2023 il se déroulera le dimanche. On est organisé en plateau, par genres littéraires de façon à créer des îlots thématiques et plus conviviaux que les grandes tables alignées. Il y a plus d’intimité pour les auteurs et le public peut déambuler plus sereinement.

Quels îlots pourra-t-on voir ?

On en avait neuf en 2022, on en aura dix cette année. En plus des traditionnels qui sont roman, jeunesse, poésie, thriller, BD (...), on a créé un îlot ésotérisme car il y avait une forte demande tout comme un plateau spécifique à l’Histoire pour les enfants avec quatre auteurs qui écrivent en direction du jeune public. Deux auteurs qui seront présents sont professeurs à Montpellier, Monsieur et Madame Hasard, vont faire un atelier d’une heure sur la base d’un jeu semblable au Cluedo pour faire découvrir les personnes de la mythologie avec possibilité de costumer les enfants !

Y a-t-il un fil conducteur à ce salon, un thème principal ?

L’Histoire sera le fil rouge, car nous avons aussi organisé un concours de nouvelles avec cette thématique. On doit d’ailleurs regarder ce qu’on nous a envoyé. On va peut-être inviter une association qui fait de la reconstitution historique basée sur le Second Empire pour faire un peu d’animation.

Comment sont disposés les lieux ?

Un espace, qui a un rôle d’accueil, a connu un vif succès l’année dernière. On peut y faire des lectures sur la base de certains livres d’auteurs reçus avec des bénévoles ou des gens de la médiathèque qui travaillent avec nous. La salle est très aérée, très fleurie et, comme l’an dernier, il y aura un jeu de piste qui oblige un peu les gens à aller voir tous les îlots ! C’est là que les gens découvrent les surprises…

Quels auteurs seront présents ?

Notre comité de pilotage a voulu renouveler un peu les auteurs. Nous en avions quarante l’année dernière, sans compter l’invité de marque, le parrain. Cette année, il y en aura 45 et le parrain n’est autre que Frédéric Quinonero, spécialiste des biographies dont le dernier ouvrage concerne Patrick Bruel, mais il a aussi fait Julien Doré. Il tiendra une conférence à 14h30 où il expliquera sans doute comment il fait pour parler, décrire et analyser le parcours de ces célébrités. Un caricaturiste viendra tirer le portrait des gens qui le souhaiteront !

Et les auteurs alors ?

On a renouvelé à 60 % car nous avons eu 117 demandes pour 45 places ! Le but est de mettre en valeur les bons auteurs locaux. L’engouement est réel, je suis auteur, je fais des salons et j’en parle. En auteurs à Marguerittes il y aura donc Mireille Pluchard, André Gardies, Alain Delage, Dany Rousson, Olivier Pince, il y aura même un auteur de manga… Les plus connus dans le département mais j’en oublie sans doute… On a les locomotives du département puis d’autres auteurs, une dizaine, qui vient d’ailleurs, du grand sud.

Ces auteurs seront-ils disponibles pour quelques discussions ?

Le but est la discussion. On peut parler avec eux de leur cheminement, d’un livre en particulier mais aussi de tout et de rien. On peut s’intéresser simplement à leur écriture, depuis quand ils écrivent, pourquoi, comment… Tous les auteurs qui sont invités ont du talent, ils savent écrire. On ne fait pas dans le discount même s’ils ne sont pas dans de grandes éditions comme Mireille Pluchard qui vend des milliers de livres ! Ils sont très abordables, je tiens à avoir des auteurs qui ont une bonne mentalité et qui aiment échanger.

Frédéric Quinonero sera le parrain de l’édition 2023, pourquoi lui ?

Jacques Salomé avait été une réussite. Je connais Frédéric Quinonero, je le côtoie dans des salons, il a pignon sur rue. Il a déjà été parrain dans des salons et il est reconnu pour ses biographies comme pour ses romans et j’ai trouvé que ça serait bien de l’avoir car il peut intéresser beaucoup de monde. L’univers de la bio est très apprécié, il n’y a qu’à voir les trucs people sur Internet et les potins qui vont avec ! Mais j’aimerais bien qu’il nous amène Julien Doré qui est dans un village en Cévennes…

D’autres animations ?

Oui ! La dictée intergénérationnelle revient et sera extraite d'un roman d'Albert Camus et dite par une professeure de français. La correction sera projetée. On compte beaucoup sur les scolaires mais aussi sur les familles ! Comme pour le concours de nouvelles, nous récompenserons les meilleurs. Il y a aussi une tombola avec des livres à gagner. À noter aussi sur ce salon la présence du CHAM (Club d'histoire et d'archéologie de Marguerittes), qui présentera ses divers livres sur l'histoire de Marguerittes.

Pourquoi venir à ce salon ?

C’est une occasion unique de faire connaître la littérature aux enfants car nous nous dirigeons aussi vers eux. On sait que les enfants lisent de moins en moins, alors que quand on va dans des collèges c’est différent. J’ai été époustouflé de voir la qualité d’écriture que peuvent avoir des mômes de 14-15 ans, l’esprit vif et l’intelligence qu’ils peuvent avoir ! Tout cela ne tient à pas grand-chose : des salons du livre un peu festifs, des jeux de piste… Tout cela peut amener les gosses à lire, à mieux lire, à un peu plus lire pour peu que les parents les accompagnent !

Pourquoi faudra-t-il venir à Marguerittes les prochaines semaines ?

Cet été, nos concerts jazz ont réuni 2 000 personnes en quatre séances en août. C’est bon à savoir pour l’année prochaine ! Ils avaient lieu sur la place Alphonse-Martin, un endroit qui était un peu inoccupé. C’est un succès exceptionnel. Le 16 et 17 septembre, nous faisons nos Journées du patrimoine, dont c’est le 40e anniversaire. On a créé le chemins des sources de Marguerittes sur la base d’anciennes sources et lavoirs, on va inaugurer ce chemin le 17 septembre. On aura aussi le Salon de la généalogie qui en est à sa troisième édition, mais aussi le Salon du santon qu’on a repris et qui draine plus de 1 500 personnes sur deux jours. Avec Nîmes métropole, on a aussi des soirées jazz et deux pièces de théâtre. Enfin, pour les fêtes de fin d’année, on a pas mal de choses et le succès qui va avec.

Comment se porte la culture à Marguerittes ?

De mieux en mieux ! On a une équipe exceptionnelle et un maire qui l’est tout autant. Il nous a fait confiance depuis trois ans. On a toujours des difficultés pour les subventions qui sont plus difficiles à obtenir depuis les hausses des prix de l’électricité et de l’inflation, mais on essaie d’être inventifs et créatifs en travaillant avec nos 80 associations dont une vingtaine à la culture. On n’a pas de pétrole mais on essaie d’avoir des idées… Nous redynamisons Marguerittes de manière générale depuis trois ans et ça se ressent.

Un dernier mot ?

Dans notre méthode de travail, à Marguerittes dans la culture on a un groupe décisionnel, certes, mais nous avons surtout des bénévoles ! Je veux leur rendre hommage, ils sont une vingtaine, ils nous aident énormément et à chaque fois comme lors des concerts d’été, des rencontres littéraires, la fête de la musique… Ils sont vraiment exceptionnels et il faut que cela se sache !