NÎMES À la Mission locale jeunes, une mosaïque solaire pour reprendre confiance
La Mission locale jeunes Nîmes métropole (MLJNM) aide les porteurs de handicap. Lors de plusieurs ateliers, ils ont pu réaliser une mosaïque spéciale avec l'aide de Clémence Sellincourt, arthérapeute.
Retrouver de la confiance après une chute n’est pas facile. Retourner à l’eau après une noyade ne l’est pas non plus, mais quand on est porteur de handicap c’est le monde entier qui est dressé contre soi. Alors, il faut y aller petit à petit mais chaque jour fait avancer.
Accompagnement socio-professionnel des jeunes en situation de handicap (ASPJH) est à l’initiative d’un bien joli projet. Béatrice Bonnery, chargée de projet santé, social handicap à la MLJNM est heureuse : "Nous accompagnons des jeunes en difficulté d’insertion et en reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. Cet accompagnement se fait avec nos partenaires qui représentent tous les handicaps afin que les choses soient adaptées à nos jeunes."
L’an dernier, 133 jeunes sont passés par ce programme et 2022, pas encore finie, en a déjà accueilli 160. "Nous accompagnons les jeunes vers l’emploi en milieu ordinaire et protégé. L’ASPJH propose un accompagnement collectif. Cette année, nous avons organisé trois ateliers ayant pour intérêt l’acquisition d’estime et de confiance en soi. Nous les accompagnons vers l’autonomie, l’emploi ou en tout cas vers une sociabilisation", poursuit Béatrice Bonnery.
Pour y arriver, à plusieurs et avec différentes formes de handicaps, pas facile… Rompre l’isolement, les faire se rencontrer et rencontrer d’autres personnes, révéler leur talent.
Alors l’art est peut-être à insérer dans l’équation victorieuse. La médiation artistique avec un artiste adéquat. Une artiste, Clémence Sellincourt, une arthérapeute et mosaïste. Elle est venue une première fois pour créer un mobile avec les jeunes. "C’est la deuxième fois que je viens pour travailler sur le handicap. La mosaïque solaire a été créée par six jeunes, mais c’est une chose compliquée. Il faut être précis, arriver à se concentrer, à se parler, à cohabiter dans un espace exiguë. Ils ne l’avaient jamais fait !" Une réussite actée par le rendu plaisant à l’œil et qui embellit sans nul doute l’entrée de la MLJ.
Pendant 16 heures, le travail d’équipe fut au centre du projet. Choisir les bonnes couleurs pour avoir des tons harmonieux. "Un atelier pouvait durer entre trois heures et la journée. J’avais pensé des choses mais ils se sont appropriés l’œuvre et chacun a mis ses compétences dans un travail mutuel. Ils ont accepté le travail collectif tout en prenant des initiatives personnelles", assure l’artiste.
Une expérience intuitive pour les jeunes, comme un symbole, le symbole solaire de quelque chose qui démarre et dont la course va illuminer les Hommes !