FAIT DU SOIR Arena et les clés du temps, à voir pour passer du bon temps !
Le mois d’août réserve aux Nîmois ainsi qu’aux touristes une belle animation nocturne dans l’amphithéâtre. Un spectacle vivant mêlant mapping à arts du cirque, cascades, histoire et comédie.
À 48h de la première représentation d’Arena et les clés du temps, qui aura lieu dans les arènes les 7, 8, 10, 11, 14 et 15 août prochains, faisons un état des lieux de l’avancée du projet.
Tommy Weber en est le metteur en scène : « Je suis très enthousiaste, bien fatigué mais très heureux car tout prend forme sous nos yeux, c’est complètement magique ! »
Le maire de la ville, Jean-Paul Fournier, est heureux de l'organisation de ce spectacle. « J’ai souhaité que soit organisé un spectacle dans les arènes au cœur du mois d’août. Le rendez-vous annuel est né. Après « Nîmes, cité des Dieux », nous proposons cette année, avec le délégataire Edeis, « Arena et les clés du temps », un voyage onirique à travers les âges et les grandes étapes de la vie de notre cité. Avec ce spectacle de grande qualité, nous allons partager un moment unique au cœur de l’amphithéâtre ».
Mettre en scène la nuit
Tommy Weber reprend et évoque la mise en scène d’un spectacle nocturne… « À l’écriture avec Albert Alla nous avons considéré les moyens qui étaient mis à notre disposition, ils sont nombreux ! On a des moyens en lumières, en mapping, en son, tout cela est important ! L’idée, dès le départ, était de faire un vrai gros show spectaculaire pour le public alors nous avons essayé de trouver une trame narrative qui nous permettait de faire éclater tous ces moyens aux yeux du public. »
S’étalant sur 14 scènes, qui vont de l’époque romaine, à un tribunal révolutionnaire en passant par les mouvements du temps (en 672, 1250, 1450), la venue de François 1er, les guerres de religion et un bouquet final intense, le show en son et lumière sera aussi l’écrin d’une belle histoire entre un père et sa fille.
« Le spectacle dure 1h30 et le public peut s’attendre à en prendre plein les yeux tout en assistant à une histoire qui leur est racontée. On a raconté une histoire avec un début, un milieu et une fin et à l’intérieur de cette petite histoire que nous avons raconté, nous déployons le plus d’images fortes possible. »
Environ 200 personnes sont à l’œuvre pour bonifier le spectacle mais pour en arriver là il a fallu bosser. Tommy retrace ce gros travail : « On s’est mis à l’écriture après le spectacle du mois de mai, Vercingétorix, c’est allé assez vite mais ce fut très intense à partir de ce moment-là ! Ce spectacle est mis en valeur par l’apport majestueux des Ministri des Arènes, les bénévoles nîmois qui y participent sur scène et en coulisses. Ils sont merveilleux, de belle humeur, disponibles et pros. »
Gérer, s’adapter
Antoine Remillieux est le directeur de la production pour Edeis et le spectacle Arena et les clés du temps. « Mon rôle ? c’est d’avoir toutes les informations sur tous les domaines, aussi bien financières que techniques qu’artistiques, grosso modo savoir un peu tout et en même temps ne rien faire ! Non je plaisante, je m’occupe de la gestion globale du projet. »
Pour occuper un tel poste, il faut une certaine dose de calme, de hauteur de vue et une expérience à toute épreuve. Antoine n’est pas là par hasard et son rôle est en réalité primordial car il doit régler un maximum de problèmes en un minimum de temps.
« En effet il faut beaucoup d’expérience, pour moi, l’histoire a commencé il y a 40 ans, à une époque où il n’y avait aucune formation, j’ai démarré en poussant des caisses derrière un camion et petit à petit on gravit les échelons. Je suis aussi producteur mais pas pour ce spectacle. »
Les arènes sont avant tout un monument antique, romain et bimillénaire. Classée et protégée, elles peuvent être infernales quand on y organise un spectacle, encore plus de nuit. « C’est un bâtiment antique, certes, mais c’est surtout un bâtiment aussi grand qu’un Bercy ou d’autres salles mythiques en France. Évidemment que les arènes sont plus jolies, mais on doit respecter et mettre en valeur le bâtiment donc tout est plus compliqué. Construit pour les spectacles antiques, il n’est pas tout à fait adapté aux spectacles du XXIe siècle. » C’est donc à la technique moderne de s’adapter au monument antique. Cependant, cela reste un réel plaisir pour les équipes d’Antoine de produire un spectacle dans un tel lieu. « C’est une contrainte mais c’est un plaisir énorme car nous travaillons très rarement dans un lieu aussi beau et à ciel ouvert. »
Antoine Remillieux était déjà de la partie pour le spectacle Nîmes cité des Dieux d’août 2022. Cette nouvelle production a dû repartir d’une feuille blanche. « Nous voulions proposer quelque chose de nouveau et différent par rapport à l’année dernière avec les mêmes ressorts car nous mélangeons tous les arts, chose assez rare dans le domaine du spectacle. Un spectacle nocturne est très différent d’un spectacle en journée comme celui du mois de mai. Là, il y a du mapping, de l’éclairage… C’est la coordination générale qui est plus complexe. »
Le mapping, du grand spectacle
Ah le mapping, si vous avez l’habitude d’en voir lors des vacances d’hiver sur les monuments nîmois, dans les arènes c’est souvent voire toujours un grand moment. Le mapping vidéo, qu’il faut comprendre comme étant une fresque vidéo, est une technologie multimédia permettant de projeter de la lumière ou des vidéos sur des volumes, de recréer des images de grande taille sur des structures en relief, tels des monuments, ou de recréer des univers à 360°
Certains tableaux font vivre les arènes, d’autres les plongent dans de lointains souvenirs. Toujours, la beauté de l’image vient percuter les dialogues et les réactions du public.
Pour Antoine Remillieux, « Cette année c’est encore différent car ce sont d’autres créateurs, des jeunes filles qui apportent beaucoup de fraîcheur et de nouveautés qui sont à la pointe de la technologie. Ça va être assez surprenant ! »
Le mapping contraint le nombre de spectateurs. En effet mettre les lumières en place ôte quelques places. « La disposition des spectateurs est encore différente de celle des concerts de juillet ou d’autres spectacles. Pour Arena nous travaillons sur l’entièreté de l’arène, à 360°. Le matériel prend un peu de place mais globalement 10 000 personnes pourront venir assister à chacune des six représentations. Les premiers rangs ne seront pas mis à la vente car nous devons offrir un son de qualité à tout le monde et surtout pour profiter du mapping. »
Une histoire dans l’histoire, la création d’un spectacle c’est aussi de l’humain à tous les étages. Antoine conclut : « Il n’y a pas de secret à dévoiler mais c’est un plaisir retrouvé d’avoir autant de gens différents qui viennent d’un peu partout en France, des bénévoles et des professionnels de très haut niveau qui s’unissent pour offrir un spectacle qu’on espère réussi. Je suis un directeur de production heureux, tout se présente bien ! »