Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.09.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 492 fois

NÎMES 200 000 euros pour assurer la pérennité de la Mission Locale Jeunes

La Mission Locale de Nîmes-Métropole organise la semaine de la citoyenneté (photo Anthony Maurin)

L’association Mission Locale Jeunes de Nîmes Métropole (MLJNM) a pour but de promouvoir sur le territoire de la ville de Nîmes et de son bassin d’emploi, une action concertée visant l’insertion sociale et professionnelle des jeunes.

La mission locale, 281 chemin du Mas Coquillard à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Les missions essentielles de l’association consistent à développer le premier accueil des jeunes, mais aussi les actions visant à favoriser l’accès à l’emploi des jeunes en permettant l’acquisition de l’autonomie dans la recherche d’emploi. Il faut aussi définir des parcours professionnels individuels et proposer des offres de formation et des offres de service dans les domaines de la mobilité, de la santé et du social afin de lever certains freins à l’emploi.

Les actions menées par la MLJNM en 2022 et 2023 ont entraîné un déséquilibre financier important de la structure qui nécessite, notamment, la mise en place d’une participation exceptionnelle de ses partenaires financiers afin de permettre aux actions d’accompagnement et d’orientation des jeunes les plus en difficulté sur le territoire de Nîmes métropole de perdurer.

Face à cette situation exceptionnelle et à la volonté de la Ville de permettre la pérennité des activités de cette association, il a été proposé le versement d’une subvention de fonctionnement exceptionnelle d’un montant de 200 000 euros. Ce versement se traduira par la signature d’un avenant à la convention 2023.

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

La MLJ est composée d’environ 90 salariés et 6 000 jeunes y ont été accueilli et accompagné l’année dernière. La mairie devait régler les problèmes avant le 29 septembre. Le directeur de la MLJ a été mis à l’écart et, parallèlement, Frédéric Escogido, en mission commando, a évalué qu’il fallait un million d’euros pour que la structure poursuive son travail. L’État mettra 600 000 euros et la Ville 200 000 euros, d’autres ressources intègreront le pot commun. « La déception est venue d’Amal Couvreur, qui représentait Région et Département, et qui n’a pas semblé comprendre l’urgence de la situation… Les deux institutions ne donnent rien », estime Pascal Gourdel, adjoint aux Finances de la Ville.

Vincent Bouget, de la liste d’opposition à gauche, n’a pas eu le temps de finir son intervention. Coupé par le maire qui le dit « discrédité » car siégeant au Conseil départemental qui n’a pas mis la main à la poche, l’élu tenait à mettre les choses au clair. Répondant au maire, il salue « le geste de l’État qui vient au secours de la structure qui était dans une situation financière catastrophique. Mais il faut le dire : vous êtes responsable de la situation financière de la MLJ. Vous ne pouvez vous dédouaner sur les autres, et vous ne pouvez non plus rejeter l’entière responsabilité de la faute sur le directeur. La MLJ, vous en avez la présidence. La trésorière est aussi une élue de la ville et vous avez la majorité des élus au CA. Vous n’avez d’ailleurs pas voulu nous y faire siéger en 2020. »

La Mission Locale de Nîmes-Métropole organise la semaine de la citoyenneté (photo Anthony Maurin)

Et l’élu de poursuivre : « La MLJ ne sollicite que très peu le Conseil départemental, qui, en revanche, apporte des centaines de milliers d’euros en soutien à la jeunesse nîmoise… Plus de deux millions d’euros. Aujourd’hui, plus que de lancer des accusations et de jouer au pompier pyromane, vous devriez faire la clarté et assumer vos responsabilités. Car malgré tout, vous avez fait des dégâts. Aujourd’hui, une structure pour l’emploi des jeunes va supprimer des emplois… Et ce n’est pas banal. »

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

De la liste Les Progressistes, Valérie Rouverand ajoute : « La Mission locale est l'outil d'insertion ou de réinsertion par excellence. C'est encore l'État qui vient de remettre 600 000 euros pour combler un déficit énorme. Un déficit qui se creuse toujours davantage, il était déjà de 550 000 euros l'année dernière et aucune alerte n’a été donnée ! Une nouvelle fois nous sommes dans l'urgence. Une seule question, comment en est-on arrivés là ? Gestion catastrophique, manque de rigueur et le plus grave, une absence totale de contrôle et de suivi. Avez-vous ne serait-ce qu'un bilan de l'action de la Mission locale ? C'est une tutelle municipale, cette tutelle n'a pas été exercée, ce rôle n'a pas été tenu. Qui mènent les audits que vous auriez lancés il y a 15 jours ? Enfin, que comptez-vous faire pour les nombreux salariés dont on comprend l'inquiétude ? »

Anthony Maurin

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