Publié il y a 1 an - Mise à jour le 08.01.2023 - S.Ma. - 3 min  - vu 660 fois

NÎMES À Pissevin, la galette de la fraternité : encore un goût d'espoir

Galette de la fraternité

Les Mille Couleurs et le Relais Saint-Pierre ont organisé ce dimanche 8 janvier la neuvième édition de la Galette de la fraternité à la salle Jean-Pierre Morise à Nîmes.

- (Photo : S.Ma)

Annulées à deux reprises en raison du contexte sanitaire, la Galette de la fraternité, initiée par le relais Saint-Pierre et le centre social Les Mille couleurs, a fait son grand retour ce dimanche 8 janvier, à la salle Jean-Pierre-Morise de Nîmes. 

Cette Galette de la fraternité, malgré son retour après deux ans d'absence, aurait pu avoir un goût amer après les événements survenus dernièrement. Un homme âgé de 39 ans a été tué par balles dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 janvier 2023, en pleine rue à Pissevin, à Nîmes (*). La victime était déjà connue des autorités policières et judiciaires pour des faits d’atteintes aux biens, aux personnes et de trafic de stupéfiants. "Oui, il y a de la colère et de la peur chez les habitants du quartier, mais il y a aussi de l'espoir. Cette année, il faut renouer avec le lien social, avec la fraternité, la solidarité, d'autant plus après tout ce qui s'est passé sur le quartier", a réagi Raouf Azzouz, directeur général du centre social.

Mille Couleurs
Au centre de la photo, la président du centre social Les Mille Couleurs, Hayat El Atmani. • (Photo : S.Ma)

Ce rendez-vous organisé par Les Mille Couleurs et le relais Saint-Pierre de l'Église catholique, est à la fois un moment de gourmandise puisqu'on y déguste les fameuses galettes et brioches des rois, mais aussi un des temps forts de l'année, véritable espace d'échanges et de dialogue entre tous les habitants du quartier. Et ce "quelles que soient les origines, les religions, les différences, pour que le "vivre ensemble" ait un sens, qu'il n'y ait plus de préjugés", insiste Hayat El Atmani, présidente des Mille Couleurs souhaitant par la même occasion à toute l'assemblée : "Une année plus juste, plus fraternelle et plus solidaire." Et le Père Serge Cauvas de rappeler : "Ce sont les petits gestes du quotidien, l'écoute, la rencontre, le dialogue, qui aident la fraternité. L'avenir, c'est la fraternité."

"L'avenir, c'est la fraternité", a indiqué le Père Serge Cauvas. • (Photo : S.Ma)

Les élus et notamment les élues présentes à la salle Jean-Pierre-Morise, se sont tournés vers les enfants venus en nombre goûter aux galettes. D'abord, Véronique Gardeur-Bancel, adjointe au maire de Nîmes déléguée à l'Éducation, a bien sûr souhaité une bonne santé à l'assemblée, "de la bienveillance mais aussi des rires d'enfants".

Ceux-là sont pour Amal Couvreur,  vice-présidente du conseil départemental du Gard et conseillère régionale, "le symbole du vivre ensemble, ce pour quoi l'équipe des Mille Couleurs se bat au quotidien." Et la même d'ajouter en s'adressant à cette équipe : "Vous faites vivre très concrètement la fraternité. Vous faites en sorte que nos enfants et nos petits-enfants puissent continuer à vivre dignement ensemble. Des petits qui feront la France de demain n'en déplaise à certains !"

"Malgré l'inflation et les réformes sensibles qui arrivent, il y a aussi de belles choses et ce moment en est la preuve, a enchaîné Yoann Gillet. "Depuis six mois, je suis le député de l'ensemble des habitants de la 1re circonscription du Gard, a-t-il rappelé. Après le temps de la campagne électorale, il y a le temps du travail. Nous avons tous, même si nos idées politiques sont différentes - a-t-il déclaré en regardant les autres élus, Ndlr - la volonté commune de faire avancer les choses."

Après les discours des officiels, chacun a pu goûter à ces fameuses galettes des rois et de la fraternité.  • (Photo : S.Ma)

Les discours officiels terminés, Drissia, 54 ans, s'est installée sur une chaise, une part de galette à la main. "Vous savez, on veut que ça bouge, mais on voit à quel point c'est difficile, pour le moment, c'est toujours pareil. Aujourd'hui, vous savez, nous sommes seulement contents de nous retrouver, de se rencontrer", finit-elle par lâcher avec un large sourire. Ouarda, 41 ans, était quant à elle "très émue de la manière dont on a parlé des enfants. C'est exactement ce que je pense." Ouarda est animatrice au sein du centre social auprès du jeune public. Elle souhaite que les projets engagés jusque-là se poursuivent "car à chaque fois ce sont des moments de convivialité et d'échanges."

Une enquête judiciaire en flagrant délit a été ouverte du chef de meurtre en bande organisée par le parquet du tribunal judiciaire de Nîmes, l’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nîmes.

S.Ma.

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