NÎMES Allaitement dans l’espace public : un mouvement national de photos collectives pour briser le tabou
Sarah Guerrero est une photographe nîmoise. Avec Analog Maternity, elle apporte une approche naturelle et proche de la réalité sur ces photographies tournant principalement autour de la maternité et de la famille, mise en valeur par l'authenticité de la photographie argentique. C'est tout naturellement qu'elle adhère au mouvement national #JAIFAIMJEMANGE le 17 septembre prochain à 11h, séance photo collective qui aura lieu aux Jardins de la fontaine, au pied du Temple de Diane.
Dimanche 17 septembre, les mères et les pères sont attendus devant le Temple de Diane aux Jardins de la Fontaine à Nîmes à l'appel de la photographe d'Analog Maternity, Sarah Guerrero, et de la fondatrice du mouvement #JAIFAIMJEMANGE, Ana Ki. Sarah Guerrero fait parti d'un mouvement photographique lancé à Bordeaux en 2021 et qui compte aujourd’hui près de 75 villes en Europe francophone. L'objectif est simple mais puissant : rassembler des parents et leurs enfants, nourris de toutes les manières possibles, pour créer une photo collective empreinte de solidarité.
Un acte naturel, un choix libre
Pas de slogans vindicatifs, pas de camps opposés, pas d'injonctions à adopter une position ou une autre. Loin des clivages qui peuvent diviser, ce rassemblement aspire à créer un espace où les parents, quels que soient leurs choix en matière d'alimentation pour leurs enfants, peuvent se rencontrer et partager dans un esprit de compréhension mutuelle. « Pas de manif, pas de pro-truc ou d'anti-machin », résume parfaitement Ana Ki, fondatrice du mouvement. Cette manifestation ne se veut pas un moyen de propagation d'idéologies tranchées, mais plutôt un appel à l'acceptation et à la coexistence. Le mouvement #JAIFAIMJEMANGE célèbre le droit de choisir en fonction de ce qui est le mieux pour chaque famille, sans jugement ni pression sociale.
Nourrir son enfant devrait être un acte naturel, incontesté et libre. Cependant, la réalité est parfois différente, et c'est cette réalité que le mouvement #JAIFAIMJEMANGE tente de transformer. Trop souvent, des mères font encore l'objet d'agressions verbales voire physiques pour avoir osé allaiter dans l'espace public. Le besoin de normaliser l'allaitement est au cœur de cette initiative.
L'année dernière, à Bordeaux, une mère a été violemment agressée en public simplement parce qu'elle nourrissait son bébé. D'autres mères ont également été confrontées à des regards désapprobateurs et à des remarques lorsqu'elles allaitaient dans des endroits aussi familiers que Disneyland Paris, le zoo de Lille et même le prestigieux Musée du Louvre. Ces incidents ont suscité un vaste élan d'indignation et de soutien, rappelant que malgré les progrès accomplis, l'allaitement reste un sujet sensible.
Chiffres révélateurs
Un sondage récent* mené par Lansinoh, une marque spécialisée dans l'allaitement, offre un aperçu troublant de la perception française de l'allaitement en public. Bien que 68% des mamans interrogées considèrent que l'allaitement en public est naturel, 15% d'entre elles se sentent gênées par cette pratique. Plus alarmant encore, 17% ont rapporté avoir été critiquées ou avoir subi des préjugés lorsqu'elles allaitaient en public.
* Sondage réalisé en ligne en juin 2021 auprès de 737 mamans allaitantes
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L'engagement legislatif
En réponse à cette situation préoccupante, une proposition de loi visant à criminaliser les entraves à l'allaitement maternel est actuellement en cours d'examen à l'Assemblée nationale. Cependant, Ana Ki, la fondatrice de #JAIFAIMJEMANGE, commente avec sagesse : « Légiférer sur un acte aussi naturel est absurde. Il est temps d'arrêter de dicter aux parents, en particulier aux mères, ce qu'ils devraient faire. Peu importent les choix éducatifs d'un parent, ils sont motivés par la conviction de faire le meilleur pour leur enfant. #JAIFAIMJEMANGE n'est pas une initiative pro-allaitement, mais une célébration du droit de choisir. L'idée est d'unir les mères qui allaitent, les parents qui nourrissent au biberon et les enfants gourmands autour d'un moment convivial et inclusif ».
Un rassemblement d'esprit libres
Alors que le débat public peut souvent être polarisé et passionné, cet événement à Nîmes se démarque par son intention de transcender les clivages. Au-delà des choix individuels, il place la compassion et l'ouverture au cœur de sa mission. En défendant le droit de chaque parent à choisir comment nourrir leur enfant, cet événement s'efforce de faire progresser la société vers une plus grande acceptation de la diversité des expériences parentales.
Le rendez-vous devant le Temple de Diane aux Jardins de la Fontaine promet d'être bien plus qu'une simple photographie collective. C'est un rassemblement de parents et d'enfants, un acte d'affirmation et de solidarité. L'allaitement en public n'est pas seulement un acte biologique, mais un symbole de liberté, de choix et de coexistence harmonieuse. L'événement du 17 septembre marque un pas en avant dans la reconnaissance de ce droit fondamental dans notre cité gardoise.
Dans une époque marquée par des tensions et des fractures, il est rafraîchissant de voir émerger des initiatives qui abordent des sujets sensibles avec une perspective apolitique et inclusive. Le discours qui émerge du mouvement #JAIFAIMJEMANGE et de l'événement à venir à Nîmes résonne d'un appel à l'unité et à la compréhension.
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Une photographe Nîmoise engagée
Dans le mouvement qui vise à briser le tabou de l'allaitement en public, une voix résonne à travers les lentilles de Sarah Guerrero, la photographe d'Analog Maternity. Pour elle, soutenir ce mouvement n'est pas simplement une initiative, mais une évidence. Sarah partage les raisons profondes qui la lient à cette cause, une connexion qui va au-delà des clichés.
Avec une expérience forgée depuis 2019 en tant qu'auxiliaire puéricultrice, l'allaitement maternel occupe une place spéciale dans le cœur de Sarah. Mais sa perspective est fondée sur quelque chose de plus essentiel : le respect et la valorisation du choix individuel. Reconnaissant que chaque famille est unique et façonnée par divers modes de vie et expériences, elle défend farouchement la nécessité de respecter et de soutenir les choix de chaque parent en ce qui concerne l'alimentation de leur enfant.
Sarah est également une défenseure de l'égalité des sexes. Elle pointe du doigt le fait que la société semble souvent dérangée par la simple visibilité de la poitrine de la femme pendant l'allaitement. Dans une critique franche du regard sexualisé qui est souvent porté sur le corps féminin, elle appelle à un changement dans la façon dont la société perçoit et valorise le corps de la femme.
Sarah souligne la signification profonde derrière chaque photographie. Pour elle, une bonne photographie ne se limite pas à l'esthétique, mais porte un message, une intention, une information. C'est ainsi qu'elle trouve sa joie dans le pouvoir des images pour transmettre des messages importants et humains. À travers son engagement dans ce mouvement, Sarah se positionne comme une voix visuelle, capturant la force et l'émotion de l'allaitement en public tout en propageant un message de respect, de choix et d'inclusion.
En se tenant aux côtés d'Ana Ki et du mouvement #JAIFAIMJEMANGE, Sarah Guerrero d'Analog Maternity devient une figure à Nîmes qui incarne l'évidence d'une cause qui dépasse les frontières de l'image pour toucher le cœur de la société.
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