Les politiques publiques en matière de stationnement concourent à favoriser le report modal de la voiture particulière au profit des transports en commun et des modes de déplacement respectueux de l’environnement, mais permettent également de valoriser l’espace public et faciliter l’accessibilité au centre-ville. Enfin, le stationnement répond à des enjeux de maintien de la fonction résidentielle et d’attractivité et de dynamisme des centres-villes, en offrant des solutions adaptées aux différents usagers.

L’objectif de la réforme, qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2018, consistait à donner davantage de compétences aux collectivités locales pour mettre en œuvre un véritable service public du stationnement, incluant la définition de la stratégie en matière de tarification et une meilleure incitation au paiement par un renforcement de la surveillance. Pour cela, le système est passé d’une organisation pénale identique sur l’ensemble du territoire national à une organisation décentralisée et dépénalisée, adaptée aux problématiques locales.

Après cinq ans de fonctionnement, la Ville de Nîmes entend poursuivre sa politique publique en matière de stationnement en appliquant une stratégie globale à l’échelle du centre-ville qui veille à satisfaire l’ensemble des usages, souvent contradictoires.

« Il faut garantir une bonne accessibilité des visiteurs en conservant une disponibilité suffisante des places de stationnement dans l’hypercentre de Nîmes. Ces places qui ont une vocation rotative, permettent par ailleurs d’assurer une bonne animation commerciale du centre-ville. »

Où ça ?

Protéger le stationnement des riverains dans les quartiers résidentiels du centre-ville et à proximité immédiate de celui-ci, qui subissent le report des véhicules de la zone payante, est aussi un enjeu.

Autre enjeu ? Créer des zones de stationnement qui permettent de répondre à tous les besoins, notamment la très courte durée pour les commerces de proximité et le stationnement à la journée pour les pendulaires.

Pour répondre à cela, la Ville de Nîmes va étendre le périmètre de stationnement payant au 2 octobre 2023. Cette extension porte sur les quartiers du centre-ville où l’offre ne satisfait plus la demande, ce qui provoque des conflits d’usage.

Il s’agit des quartiers Nord-Gambetta avec le secteur compris entre la rue Clérisseau au sud, la rue de l’Enclos-Rey à l’est, au nord les rues de la Faïence, Porte-Cancière, Maucomble et Vincent, la rue Rouget de Lisle à l’ouest.

Le quartier Pasteur, est lui aussi touché sur un secteur compris entre le quai de la Fontaine au sud, la place Picasso à l’ouest, la rue des Bénédictins au nord et la place de la Révolution à l’est.

Idem pour le Cadereau et le secteur qui est situé entre l’avenue Pompidou à l’ouest, la rue de l’Abattoir au sud, l’avenue Jean Jaurès à l’est et l’avenue Roosevelt au nord.

Combien de places ?

L’extension du stationnement payant sur voirie concerne un total d’environ 1 000 places supplémentaires. En zone rouge de stationnement, le périmètre actuel de 3 700 places sera porté à 4 280 places (dont 1 232 places dans le contrat de concession Q-Park).

En zone verte de stationnement, le périmètre actuel de 1 350 places sera porté à 1 769 places. La Ville de Nîmes souhaite également opérer des ajustements en matière de réglementation et de tarification du stationnement payant sur voirie.

À compter du 2 octobre prochain, dans les voies listées, le paiement de la redevance sera requis du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 19h, et le samedi matin de 9h à 12h. Le stationnement sera gratuit pendant la pause méridienne de 12h à 14h, du lundi au vendredi entre 19h et 9h le lendemain matin, le samedi à partir de 12h, et les dimanches et jours fériés.

La durée maximale de stationnement autorisée est de huit heures dans l’ensemble du périmètre de stationnement payant pour correspondre à la période quotidienne de stationnement payant, c’est-à-dire de 9h à 19h avec une interruption entre 12h et 14h, à l’exclusion des zones « arrêt-minute » où le stationnement est limité à 40 minutes et des zones « autocars de tourisme » où le stationnement est limité à 24 heures.

Quels bénéfices ?

En cas de non-paiement ou d’insuffisance de paiement de la redevance de stationnement, les usagers sont redevables d’un forfait de post-stationnement (FPS), fixé sur l’ensemble de la Ville de Nîmes à 25 euros. Il n’est pas prévu de minoration du montant. Le montant du forfait de post-stationnement (FPS) correspond également à la redevance pour la durée maximale de stationnement dans chaque zone.

Le barème tarifaire de paiement immédiat de la redevance de stationnement est fixé. 30 minutes gratuites une fois par jour et par véhicule dans les zones rouge et verte de stationnement payant sur voirie de la Ville de Nîmes.

En zone rouge, zone rotative destinée à favoriser l’accessibilité des visiteurs et l’animation commerciale du centre- ville de Nîmes, le barème est d’un minimum d’un euro pour 40 minutes, d’1,50 euro pour une heure, de trois euros les deux heures, puis 1,50 euro par heure supplémentaire jusqu’à 10,50 euro pour 7 heures, et un maximum de 25 euros pour huit heures (FPS).

En zone verte, zone destinée à réguler la demande de stationnement sur l’espace public tout en permettant de répondre aux besoins en stationnement de longue durée des résidents et des salariés du centre-ville de Nîmes, le barème tarifaire est d’un minimum d’1 euro de l’heure, de deux euros pour deux heures, puis de 0,50 euro par heure supplémentaire jusqu’à 4,50 euros pour sept heures, cinq euros pour 7h30 et le maximum de 25 euros pour huit heures (FPS).

180 euros par an pour les résidents

Les zones « arrêt-minute », gratuites pour 30 minutes, sont destinées à répondre aux besoins en stationnement de très courte durée notamment aux abords des commerces de proximité et des équipements. Au-delà de 40 minutes, le maximum a payé sera de 25 euros (FPS).

Enfin, pour les zones « autocars de tourisme », le paiement de la redevance est requis tous les jours pour une période quotidienne courant de 9h à 19h sans interruption. Le barème tarifaire de la demi-journée est de 10 euros, de 15 euros pour la journée (9h-19h) et de 20 euros pour 24heures (9h-9h). Seules les places de stationnement réservées aux autocars de tourisme et identifiées comme telles dans le centre-ville de Nîmes sont accessibles suivant ce barème tarifaire.

Les résidents de Nîmes auront un abonnement à 18 euros par mois ou 180 euros. Les professionnels mobiles en auront pour 45 euros par mois ou 540 euros par an. Les professionnels de santé mobiles, eu égard à leur mission de service public, bénéficient du même abonnement que les résidents. Quant au véhicules électriques, hybrides rechargeables et roulant au gaz (GPL, GNV...), le stationnement est gratuit pendant deux heures, une fois par jour et par véhicule dans les zones rouge et verte de stationnement payant sur voirie de Nîmes.