Publié il y a 1 an - Mise à jour le 29.05.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 3702 fois

NÎMES EN FERIA Triomphe absolu des rejoneadors

Sortie en triomphe pour les deux cavaliers ! (Photo Anthony Maurin).

Corrida de rejon de Borhorquez pour un mano a mano entre la nîmoise Lea Vicens (salut, oreille et deux oreilles) et Guillermo Hermoso de Mendoza (oreille, deux oreilles, deux oreilles et la queue). Le septième toro a été offert à l’aficion par les deux toreros qui ont ainsi pu couper chacun deux oreilles supplémentaires.

Devant les arènes, les cavaliers échauffent leurs montures et le public adore les regarder (Photo Anthony Maurin).

Les centaures sont de sortie en ce lundi matin de feria. En version mano a manno, la jeunesse devait se mettre à briller. D’un côté l’élégance et le savoir de Lea Vicens, de l’autre, les origines et les bases acquises par Guillermo Hermoso de Mendoza. Petit retard au paseo à cause d’un cambriolage à la billetterie des arènes, beaucoup de soleil et des arènes une nouvelle fois très bien garnies.

Premier toro de Lea Vicens (Photo Anthony Maurin).

Lea Vicens fait son chemin dans ce milieu où tout le monde l’attend toujours au tournant. Elle trace sa route, écrit son histoire et défie quiconque mettrait en péril ce rêve éveillé. Ce matin elle en fera de même avec ses toros. Lors du premier duel, Léa met un peu plus de temps qu’à l’accoutumée pour se placer dans les bons terrains mais le public ne semble pas lui en vouloir, salut au tiers.

La Nîmoise fait monter la pression (Photo Anthony Maurin).

Sur son second, le public monte en chauffe et elle monte en gamme. La torera affine son toreo, se profile mieux, fait passer ses montures près des planches et intéresse son opposant. Les terrains semblent être retrouvés. Moins spectaculaire mais précise, Léa Vicens continue à plaire à son public qui lui donne une oreille.

Léa Vicens (Photo Anthony Maurin).

La Nîmoise coupera les deux oreilles de son Bohorquez. Même si elle aura été la moins bien lotie au sorteo, Léa Vicens montre qu’elle est une cavalière émérite et une rejoneadora qui a du talent. En tout cas c’est l’impression qu’en retire les arènes à l’issue de son ultime duel. Ultime ? Pas tout à fait !

Guillermo Heromoso de Mendoza sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Guillermo Hermoso de Mendoza a un tout autre profil que la nîmoise. Il est le fils de. Cela doit peser lourd mais le jeune l’assume en toute humilité. Il faut dire que son ascendance doit être pour lui à la fois un cadeau et une malédiction. Pablo Hermoso est toujours derrière lui, à lui parler, à le conseiller, à lui enseigner l’art d’être un centaure. Le jeune Guillermo écoute et applique. Sur son premier, il lance la course par une première oreille tout en douceur.

Guillermo Hermoso de Mendoza (Photo Anthony Maurin).

Deuxième opposition face aux toros, petits et plus légers que d’habitude, de Fermin Bohorquez. Là, comme la nîmoise, il passe la deuxième et coupe deux fois plus d’oreille après une faena vibrante et dans des terrains peu commodes aussi bien pour le torero que pour ses montures. Guillermo assure et fait le spectacle. Quiebros, pirouettes, appuyés… tout y passe ou presque, le public lâche les chevaux et demande deux oreilles.

Guillermo Hermoso de Mendoza (Photo Anthony Maurin).

Dernier (?) combat, et encore une fois on monte le curseur d’un cran. Guillermo Hermoso de Mendoza coupera les deux oreilles mais aussi la queue de son Bohorquez. Il est certain que le double quiebro et la mise à mort spectaculaire ont joué en sa faveur ! Le palco offre aussi un tour de piste posthume au toro. De feria en feria, on notera que Mendoza grandit, épure sa tauromachie, torée de manière spectaculaire sans vulgarité. Par contre, côté cuadrillas, on peut arrêter de siffler pour faire tomber les mouchoirs blancs, à ce niveau et dans des arènes déjà entièrement acquises la cause équine… Bref. Même l’immense padre s’est prêté au jeu du sifflet !

Un septième toro partagé (Photo Anthony Maurin).

Daniel Jean Valade, président de la course, l’a annoncé à l’issue du cinquième toro, les deux cavaliers ont offert le septième toro au public heureux de cette rareté. Les deux toreros en selle pour ce dernier moment de partage, les choses se sont plutôt bien passées pour une Léa qui ne cessait de se sentir mieux au fil du temps. Guillermo a été son complice et tous les deux ont fait tomber deux nouveaux mouchoirs blancs.

La vuelta du toro de Bohorquez (Photo Anthony Maurin).

La farpa pour Mendoza (Photo Anthony Maurin).

Banderilles pour Léa (Photo Anthony Maurin).

Des arènes encore bien garnies (Photo Anthony Maurin).

Sortie en triomphe pour les deux cavaliers ! (Photo Anthony Maurin).

Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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