C’est une série de douze pièces de 30x40 cm encadrées en plomb qui est à observer à Carré d’Art. Impression gel sur verre, acrylique, carte de randonnée, l’exposition ne s’arrête pas en si bon chemin et propose aussi une projection d’un sujet de Gianfranco Mingozzi, La Taranta qui dure plus de 18 minutes et datée 1962 dont le texte est signé de Salvatore Quasimodo, traduit et lu par Salvatore Puglia. « J’ai entrepris la traduction en français au texte de Salvatore Quasimodo, prix Nobel de littérature en 1959 auquel Gianfranco Mingozzi s’adressa pour le commentaire de son documentaire La Taranta (Time en 1961). »

En parallèle l’artiste a repris une série récente de neuf petits formats en utilisant d’autres arrêts sur images, d’intérêt plus autobiographique. La nouvelle série présente 12 panneaux donc chacun porte une ou deux lettres de la phrase Et In Arcadia Ego, écrite sur une carte topographique d’Italie du Sud. Chaque tableau est décoré de pièces de puzzle vierges, peintes en fluo et appliquées selon la succession de Fibonacci, de 0 à 89.

Au dernier tableau de la série, le puzzle, qui ne montre rien mais cache plutôt l'image au fur et à mesure qu'il avance, est presque entièrement rempli. « J'avoue que j'ai choisi cette formule tout en pensant à Mario Merz (Crocodilus Fibonacci, 1972, entre autres) et à des formes en spirale dont je me suis servi pour des travaux récents (Going round and round). Cette série de douze arrêts sur images « accompagnés » est parachevée par la projection du film de Mingozzi, remixée avec la superposition de ma voix et de celle du speaker italien, cela donne quelque chose d’amusant, j’espère ! »