NÎMES La Ville n’oublie pas ses sacrifiés
Le 25 septembre est la Journée nationale d’hommage aux harkis, aux moghaznis et aux personnels des diverses formations supplétives et assimilées.
Nîmes fut l’une des villes dans lesquelles les harkis, surtout, sont venus après leur départ du Maghreb. Depuis, la cité des Antonin leur a fait une place. Un sanctuaire situé au Mas de Mingue est par ailleurs arrivé avec eux ! Mais, plus d’un demi-siècle après la guerre d’Algérie, Nîmes se rappelle et commémore encore les personnes qui ont œuvré en faveur de la France.
Cette journée a été instituée en reconnaissance des sacrifices consentis et des sévices subis par ces personnes du fait de leur engagement au service de la France lors de la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962.
Depuis sa création en 2003, cette commémoration donne lieu chaque année à l’organisation d’une cérémonie à Paris et dans chaque département.
En 1954, tandis que des Algériens allaient rejoindre le front de libération national (FLN) afin de se battre pour l'indépendance de leur pays, d'autres faisaient le choix de la France et rejoignaient l'armée française.
Ces derniers, pour la majorité des civils armés par la France, avaient pour missions d'assurer la sécurité de points stratégiques, de villages ou de zones parfois plus étendues mais aussi de participer à des opérations militaires aux côtés de l'armée française.
La fin du conflit se traduisit, pour les pieds noirs comme pour les anciens supplétifs (ceux que l'on a pris l'habitude de désigner communément sous le nom de Harkis) par le déchirement, la fuite, l'exil, ou encore l'horreur pour ceux restés au pays, jugés traîtres à leur pays.
« Notre pays a reconnu sa responsabilité dans la tragédie vécue par les harkis et leurs familles et est engagé dans une politique de réparation et de reconnaissance. Cela passe notamment par un examen sans concession du passé sous tous ses aspects, et par une transmission objective de l’histoire de toutes les entités qui constituent la communauté nationale. La cérémonie du 25 septembre en est l’expression la plus solennelle » explique les représentants de l’État.