NÎMES La Ville présente son plan de redressement pour la Mission Locale
Après l’organisation d’un comité des financeurs pour abonder un fonds de soutien à la MLNM, la Ville a présenté, ce jeudi 28 septembre, lors de l’Assemblée Générale de la structure, un plan de redressement offensif.
Après le tour de table des financeurs qui a permis de récolter 1.050.000 € grâce à l’implication de l’Etat (600.000 €), de la Ville de Nîmes (200.000 €), de Nîmes Métropole (200.000 € chacun), et de la Région Occitanie (50.000 €), ce jeudi 28 septembre, le Président-délégué de la MLNM, Frédéric Escojido, a présenté, lors de l’Assemblée Générale de la structure, un plan de redressement pour sauver durablement la Mission locale de Nîmes métropole.
« Ce plan de redressement s’engage pour un retour à l'équilibre d’exploitation dès le budget 2024 et doit absorber le déficit cumulé des années précédentes, soit 556.000 €. Le million d’euros collecté auprès des différents financeurs permettra d’éponger le déficit de 2023, de revenir à une trésorerie positive, de payer les créances en cours (téléphonie, frais déplacements du personnel, entretien du bâtiment et des matériels…) et de provisionner des charges indispensables » explique la Ville de Nîmes.
Le plan s’articule autour de trois principes. D’abord, des économies de fonctionnement seront réalisées sur l'ensemble des prestations existantes, notamment en termes de location immobilière et autres prestations (location de véhicules, audit de la téléphonie et de l’informatique, etc…). La mise en place d’outils d’aide au pilotage avec plusieurs audits. D’abord sur les ressources humaines qui comprendra une enquête auprès des salariés sur l’organisation et le fonctionnement de la structure. Et un audit sur une réforme statutaire et de la gouvernance début octobre.
Le nombre de licenciements à opérer serait d’environ 17 salariés
D'or et déjà, la présentation du résultat de l’audit sur les finances a permis de relever deux points. Un niveau de charges de personnel, premier poste de dépenses, bien au-delà de ce qui est constaté dans les autres MLNM (83% contre 70 à 78%). Et une évolution générale des dépenses plus importante que les subventions perçues. « Tout cela mettant en péril la structure avec une consommation anticipée des subventions attachées aux actions et un recours important aux avances de trésorerie générant des coûts supplémentaires et hypothéquant l'avenir. »
Pour sortir de la crise, l’élu nîmois préconise de retrouver un niveau de charges de personnel soutenable, la mise en place d’une comptabilité analytique permettant de mettre en rapport le coût des actions et les subventions versées. La réalisation de procédures permettant une adéquation entre les charges de structures et les moyens de financements.
En ce qui concerne les charges de personnel, un Plan de Sauvegarde de l’Emploi va être lancé en prenant compte, d’une part, des économies réalisées dès 2023, et d’autre part, des subventions obtenues cette année. « Le montant de la masse salariale à résorber s’élève à 487.000 €. Malgré la volonté de limiter les licenciements, cette estimation impose de passer par un Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE), laissant apparaître que le nombre de licenciements à opérer serait d’environ 17 salariés (sur 106), comprenant un plan de départs volontaires. »
Le plan de redressement comprend également l’absorption du déficit de 2022 pour retrouver une trésorerie qui permette les engagements et un fonctionnement serein de la structure. « Ainsi, la vente du siège de la MLNM reste une option sérieuse qui permet d’envisager une estimation au-dessus du million d’euros. »
Il restera en parallèle à lancer rapidement le recrutement d’un nouveau directeur et une redéfinition des missions prioritaires de la structure.
« Cette démarche globale permettra de finaliser le retour à un fonctionnement normal et de dégager des fonds propres qui permettront d'aborder l'avenir sereinement. Ce travail de rigueur, je souhaite le rendre transparent afin que chacun, salariés, financeurs et partenaires, soient tenus informés très régulièrement des décisions prises pour la sauvegarde de la Mission Locale Nîmes Métropole », conclut Frédéric Escojido.