NÎMES Le Prolé fête son capital
La si guerre de Troie a bien eu lieu, l’inauguration du Prolé Ter aussi !
Qui n’est pas allé au Prolé quand il a visité Nîmes ne connaît pas parfaitement la cité des Antonin. Le Prolé, chargé d’histoires et de luttes, est plus qu’un simple bistrot de quartier. Ici, on aime parler, discuter, échanger. Mais on aime aussi aider, suppléer et trinquer. En plus des prix volontairement accessibles, le Prolé offre une autre vision d’un débit de boisson.
Et la cour du Prolé, vous la connaissez ? Quel bonheur de s’y attarder à l’ombre des mûriers… Mais c’était en hiver que le problème de l’espace se posait. Après des décennies voilà le problème posé résolu. Le Prolé passe la troisième et double sa capacité d’accueil avec le Prolé Ter !
Au programme ? Déjà, la rue Jean-Reboul était exceptionnellement fermée à la circulation à partir de 16h mais c’est bel et bien à midi que les festivités débutaient avec la Rétro Inauguration du couloir d’accés à la cour du Prolé en été, et des dessins d’Eddie Pons.
La belle fanfare des Funky Brandade s’est adonnée à faire vibrer les convives sous un clair soleil automnal.
À 16h, place était donnée au spectacle de la compagnie de théâtre de rue Dynamogène, dans la rue Jean Reboul. Les crêpes devaient être proposés par les Ateliers Galaxie (RésidenceVéga) avant les surprises bavardes prévues quant à elle à 17h30. Trente minutes plus tard, la chorale « Arti’chœur » a pris la relève avant de laisser la place à 18h30 aux discours et à l’inauguration officielle de l’exposition.
Enfin, à 19h puis à 21h, deux concerts. Le premier, donné par Les Gambettes (Faustine et Julie) devait débuter par une intervention à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et l’autre concert était celui de Pepe Martinez. Les tapas étaient proposés par les associations du Secours populaire et de la Table ouverte.
Parlons un peu de cette exposition inaugurale. L’association des Amis du Prolé montre les dons faits au Prolé et réalisés au fil des années par des artistes (ainsi que par plusieurs prêts mis en place pour l’occasion). En effet, le Prolé est depuis ses origines un lieu de cultures. Situé dans la maison natale de l’écrivain Jean Paulhan, le Prolé a accueilli au fil de l’histoire des artistes de tous les horizons.
Du concert de Manu Chao en 1993 dans la cour à l’immense tableau de Maurice Laurent de Michel Gilles « Hommage à Nelson Mandela », le Prolé est un lieu où les artistes ont laissé leurs traces. « Nous sommes fiers de pouvoir accueillir chaque année les étudiants de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, qui s’inscrivent à leur façon, dans ce récit. »
Pour l’occasion le visiteur, en plus de s’arrêter boire un verre dans une endroit typique de la cité, pourra admirer des œuvres d’Alca, Stella Biaggini, Nicole Bousquet, Dane, Frédéric Deschamps, Doriane François, Michel Gilles, Juju, Maurice Laurent, Serge Marchal, Albert Martin, Guillaume Olivier, Gilbert Pellet, Frédéric Podetti, Eddie Pons, Monique Sarazin, David Sterboul, Jean-Marc Stetka et Michel Trani.
De midi à la fermeture du bar, l’inauguration aura été vécu comme un vrai beau moment de convivialité aux valeurs humanistes et festives. Après les discours officiels d’inauguration prévus à 18h30, nous vous donnons rendez-vous pour deux concerts.