NÎMES L'histoire au coeur de la ville et la vie au coeur des us et coutumes
Place Aux Herbes, le Musée du Vieux Nîmes est à voir comme tous les musées de la cité.
Il n’est peut-être pas le plus récent, celui qui communique le plus et le mieux mais le musée du Vieux Nîmes vaut, malgré tout, le détour.
Déjà, sa situation est plaisante aux badauds qui découvrent la cité. Niché au cœur de la ville moyenâgeuse, le musée du Vieux Nîmes s’installe dans l’ancien Palais épiscopal au début des années 1920, et depuis rayonne au centre d’un des quartiers les plus animés et les plus agréables de la capitale gardoise.
Les rues piétonnes conduisent le visiteur jusqu’au beau bâtiment construit entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, classé Monument Historique, qui trône entre cour et jardin avec ses grandes façades éclatantes, face à la cathédrale.
Les collections, riches et diversifiées, couvrent plusieurs domaines essentiels qui témoignent des activités et de la vie à Nîmes et ses alentours : textile et art industriel, iconographie de la ville et de ses monuments emblématiques, céramiques et mobilier, beaux-arts et arts graphiques, objets populaires ou insolites. Présentées lors d’expositions temporaires ou par roulement, les collections sont ainsi sources de constantes découvertes pour le visiteur.
L’exposition temporaire
« De Nîmes au Nil », est à voir jusqu’au 19 novembre au musée du Vieux Nîmes qui conserve des collections exceptionnelles de tissus liées à l’histoire de la ville comme dit plus haut.
L’exposition rassemble ainsi un ensemble d’œuvres issues de la collection de Carré d’art qui ont comme support le textile. On y retrouve "Nemausus", la voile réalisée par Anna Boghiguian lors de son exposition à Carré d’Art en 2016 associant une voile de felouque avec une toile de jeans, l’Egypte et Nîmes. Latoya Ruby Frazier a imprimé une série de photographies de performances réalisées à New York sur une toile denim rappelant les relations commerciales entre l’Europe et les Etats-Unis. Mounira Al Solh brode des portraits intimes de syriens émigrés avec qui elle a pu échanger sur des tissus rappelant les tissus d’ameublement de maisons à jamais perdues.
La Tarasque !
Vous n’êtes pas venu à Nîmes pour en parler et vous n’irez pas au Musée du Vieux Nîmes pour en avoir une trace quelconque mais la Tarasque a une sympathique histoire locale. La Tarasque a une tête d’ours large et ronde. Elle se déplace grâce à ses quatre énormes pattes. Des poils de sanglier de couleur verte recouvrent la bête toute entière. Dans sa gueule, des dents pointues retiennent le corps d’un homme. Une carapace de tortue faite de larges écailles et de piques dures comme le fer recouvre son dos.
Vous l’aurez compris, la Tarasque est un monstre que l’on connaît dans les eaux du Rhône. Un monstre mythologique, une bête qui vivait non loin d’ici à Tarascon (face à Beaucaire) et qui effrayait les habitants de la région. Mi-dragon et mi-poisson, la Tarasque hantait le fleuve en détruisant tout sur son passage.
Quand les habitants s’approchaient le long du Rhône pour laver le linge, la Tarasque les dévorait puis disparaissait !
Un jour, une jeune fille, prénommé Marthe, arriva à Tarascon. Venant de loin, elle avait traversé toute la mer Méditerranée sur un radeau. Les habitants la mirent en garde de ne pas rester sur les bords du Rhône et de s’éloigner du rivage. Ayant vécu mille et une aventures lors de son long périple, Marthe s’approcha tout de même du fleuve.
La Tarasque, alors décidée à croquer Marthe, ouvrit grand sa gueule. D’un calme absolu, la jeune fille leva le bras et lui ordonna de ne plus s’approcher. La Tarasque devint alors toute douce. Marthe lui mit son châle autour du cou et la promena dans tout Tarascon.
Les habitants chuchotaient à son passage. Trop craintifs et plein de rancœurs, ils finirent par se jeter sur la bête et la tuèrent ! Aujourd’hui, la Tarasque n’existe plus et Marthe est considérée comme une sainte. Pendant longtemps, les habitants de Tarascon eurent une représentation de Marthe dans leur maison pour se protéger.