Publié il y a 2 h - Mise à jour le 02.11.2024 - Abdel Samari - 3 min  - vu 283 fois

NÎMES Nouvelles lignes à l'aéroport : "aucun dysfonctionnement" avec Genève pour le directeur d'Edeis

aéroport de Nîmes proust
Photo Corentin Corger

"Il n'y a aucun dysfonctionnement" explique d'emblée Jérôme Nolesini, directeur d'Edeis, gestionnaire de l’aéroport de Nîmes.

Par un communiqué à la presse locale de Nîmes et de Suisse, Genève Aéroport constate qu’aucune démarche n’a été entreprise à ce jour par la nouvelle compagnie aérienne nîmoise auprès de Genève Aéroport dans le cadre de la nouvelle ligne Nîmes-Genève. Edeis, gestionnaire de l'aéroport de Nîmes, clarifie la situation.

"Genève Aéroport a appris par voie de presse l’ouverture d’une ligne aérienne au départ de Nîmes vers Genève et au-delà vers la cité italienne de Vérone. À ce jour, aucun contact ni aucune demande de créneau n’ayant été déposée par ce nouvel opérateur aérien auprès de l’organisme Slot Coordination Switzerland, cette annonce d’ouverture de ligne est jugée prématurée par Genève Aéroport qui ne peut que regretter le manque de concertation" indique le service communication du site aéroportuaire transalpin.

Une rencontre fixée depuis plusieurs semaines

"Genève Aéroport a sollicité une rencontre avec la compagnie aérienne en question afin d’évaluer la pertinence de cette relation aérienne régulière entre la capitale du Gard et Genève. À ce stade, Genève Aéroport ne peut que s’interroger sur le potentiel réel de cette liaison pour la région que l’aéroport de Genève dessert. Genève Aéroport doit aussi pouvoir répondre à la demande du trafic aérien dans le respect des principes du développement durable, en tenant compte des préoccupations légitimes exprimées au niveau local."

Selon nos informations, une rencontre fixée depuis plusieurs semaines aura lieu ce lundi 4 novembre entre Odyssey, la jeune compagnie Jet Airlines qui débarque prochainement à Nîmes et l'aéroport de Genève.

"Tous les aéroports sont très heureux de la nouvelle destination avec Nîmes"

"Il n'y a aucun dysfonctionnement" explique d'emblée Jérôme Nolesini, directeur d'Edeis, gestionnaire de l’aéroport de Nîmes. "D’habitude, les compagnies aériennes prennent attache après avoir calé définitivement les jours et horaires précises des vols. Peut-être qu'il aurait fallu le faire plus tôt avec Genève Aéroport en étant plus formel. Mais tout cela devrait être réglé lundi lors du rendez-vous."  

Est-ce que ce léger couac pourrait entraîner des mésaventures sur les autres nouvelles lignes ? "Tous les aéroports sont très heureux de la nouvelle destination avec Nîmes. Nice par exemple voit d'un très bon œil l'arrivée de la ligne Nîmes-Nice-Milan. D'ailleurs, des campagnes de communication sont prévues à l’aéroport de Milan pour le lancement."

Aucune inquiétude donc du côté d’Edeis malgré les rumeurs persistantes aussi ces dernières semaines sur la fiabilité du nouvel opérateur de transport à Nîmes. "On est pleinement confiant. C'est un projet que l’on porte avec Odyssey depuis au moins deux ans. Ils ne sont pas seuls à gérer. Je rappelle que tout cela a été mutuellement réfléchi et nous n'avons aucun signe négatif, bien au contraire", conclut le patron de l'aéroport de Nîmes.

"Ce couac illustre une nouvelle fois la façon de faire de l’exécutif de Nîmes Métropole"

Cela n'empêche pas l'opposition de taper tous azimuts sur ces nouvelles lignes. D'abord, Valérie Rouverand, la présidente de Renaissance dans le Gard. Désormais, c'est Vincent Bouget, le leader de l'opposition communiste au président de Nîmes Métropole.

"Ce couac illustre une nouvelle fois la façon de faire de l’exécutif de Nîmes Métropole : faire le buzz sans se préoccuper de la faisabilité et des conséquences de ses décisions. C’est le cas dans le dossier des liaisons aériennes aujourd’hui, comme cela l’a été sur d’autres sujets. Nous demandons des éclaircissements sur les annonces faites. Concernant les nouvelles liaisons aériennes, nous remettons en cause les choix politiques de M. Proust. Proposer des liaisons aériennes de courte distance, comme Nîmes/Nice et Nîmes/Barcelone, va à l’encontre de l’enjeu climatique. L’aérien constitue le principal émetteur de CO2 dans le secteur des transports. Barcelone et Nice sont facilement accessibles en train. Le modèle économique des compagnies low cost permet à celles-ci de proposer des prix cassés uniquement parce qu’elles sont subventionnées par les pouvoirs publics. Mais quel est le prix à payer pour la planète ? Quel est le prix à payer pour notre Communauté d’agglomération ? De plus, ces liaisons hebdomadaires et saisonnières ne permettent pas d’échanges économiques avec les villes et régions reliées, contrairement à ce qui est annoncé."

Ces lignes qui circuleront à partir de mai 2025 ne sont pas encore ouvertes à la réservation (21 novembre) mais elles semblent faire déjà couler beaucoup d'encre... Dans quel but ? Lancer les hostilités municipales avant l'heure ?

Abdel Samari

Nîmes

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