C'est donc à l’espace Léon-Vergnole que le forum des associations à Pissevin s'est tenu dans un cadre vivant, animé et chaleureux. En tout, c'est une cinquantaine d'associations, de la ville et du Projet social de territoire de Pissevin (PST) qui se sont données rendez-vous loin des critiques.

Le principe a également été retenu d’inviter des associations d’autres quartiers et du centre-ville afin de proposer des animations au coeur d'un village associatif, qui devait certes se tenir initialement sur la place Debussy, mais qui a été délocalisé "du fait du fort climat d’insécurité dans le quartier, alors que de nouveaux tirs d’armes de guerre ont été entendus ces derniers jours", comme avait tenté de l'expliquer la mairie.

Pour Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, très attaché aux questions de sécurité évoquées lors de ses nombreuses interpellations du gouvernement et du préfet pour l’octroi d’effectifs supplémentaires, "il n’est pas envisageable, sans assurance de la présence d’unité de force mobile, de garder l’emplacement initial de la manifestation sans risque pour les enfants et la population."

"C'est un plaisir que le forum se tienne ici et il faut s'en féliciter ! Pour le maire, le fait que l'on se retrouve tous ici compte beaucoup pour valoriser vos actions. Vous êtes engagés auprès des habitants du quartier et je suis fier de cela. C'est à nous de vous applaudir !", entame Francois Courdil, adjoint délégué à la Politique de la ville et aux centres sociaux.

Et l'élu de poursuivre : "Pissevin est un quartier important, emblématique qui subit des difficultés mais vous êtes présent et vous vous tenez debout malgré le sentiment d'abandon de l'État ou d'insécurité. On se tient là pour dire qu'on est fier d'avoir grandi ici et de s'y retrouver pour une telle journée, ensemble, dans la grande communauté des Nîmois. Ce moment civique est un fait déterminant. On va avoir de la joie, des animations et des surprises..."

"On voit bien que la présence d’habitants ne dissuade en rien les trafiquants de perpétrer des règlements de compte à n’importe quelle heure de la journée. Il n’est pas question pour la Ville de mettre en danger des habitants sans que leur sécurité soit assurée par des unités de forces mobiles, ainsi que l’a promis le ministre de l’intérieur, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui et ce que nous regrettons", conclut François Courdil qui boucle ainsi la boucle avant de lancer la séance apéritif.

Jusqu'à 16h, ce village associatif, a su proposer au public des activités culturelles, sportives, artistiques mais aussi de prévention, d’accès aux droits, de retour à l’emploi... Tout cela pour montrer que le tissu associatif, même amoindri, est encore présent dans la vie sociale de ce quartier dont la vie quotidienne est compliquée...