Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.10.2021 - norman-jardin - 2 min  - vu 1087 fois

NÎMES Un mémorial pour ne pas oublier les déportés gardois

1 066 noms de gardois déportés sont gravés sur les plaques (photo Norman Jardin)

Le mémorial gardois de la déportation a été inauguré ce matin à Nîmes. Les noms et prénoms de 1 066 déportés sont désormais gravés à l'entrée du monument dédié à la Résistance et à la Déportation.

Initialement prévue le 26 septembre dernier, l’inauguration avait été reportée en raison de la pluie. Ce dimanche, c’est sous un beau soleil que la cérémonie s’est déroulée. Elle a mis à l’honneur les victimes de la déportation durant la Seconde Guerre mondiale. L’hommage se matérialise désormais avec des plaques fixées sur le monument dédié à la Résistance et à la Déportation. Les noms et prénoms de 1 066 Gardois y sont gravés, ceux d'enfants, femmes et hommes nés ayant résidés, demeurant ou arrêtés dans le Gard entre 1940 et 1944.

Les noms sont présentés par ordre alphabétique. Un point entre le prénom et le nom indique la mort en captivité. La liste a été établie et validée conjointement par les Amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation (AFMD), le Collectif histoire et mémoire et l’Association cultuelle israelite de Nîmes et du Gard (ACING). À la fin de la cérémonie, une chorale a joué et interprété ‘Le Chants des partisans’, ‘Nuit et brouillard’ et ‘Le Chant des marais’.

La mémorial a été inauguré ce dimanche matin (photo Norman Jardin)

Jean-Paul Boré, le président de l’AFMD DT 30, a pris la parole et il a tenu mettre en garde contre un retour de la haine : « La bête immonde mute autant qu’un virus. L’obscurantisme n’a pas de couleur. » Puis il a remercié les soutiens qui ont permis la réalisation de ce mémorial : « Votre engagement est un formidable encouragement pour nos bénévoles ». Jean-Paul Boré a aussi évoqué un dictionnaire, comprenant une biographie de chaque déporté gardois, qui devrait être publié pour le 80e anniversaire de la libération des camps de concentration, en 2025.

Lors de cette inauguration, la collaboration du régime de Vichy a été aussi évoquée et Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, a souligné que « Le pétainisme est une souillure de l’Histoire de France ». Ce mémorial a bénéficié du soutien financier de la ville de Nîmes, de Nîmes Métropole, du Département du Gard, de la Région Occitanie et de l’Office national des anciens combattants (ONAC).

Norman Jardin

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