Publié il y a 2 h - Mise à jour le 12.12.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 47 fois

OCCITANIE Les métiers d’art et de création ont la cote

Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)

Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)

Le baromètre artisanat ISM-MAAF sur « les métiers d’art et de création » est connu.

Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)
Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)

Le baromètre de l’artisanat ISM-MAAF livre un focus inédit sur la dynamique de l’artisanat des métiers d’art et de création en région, en interrogeant les créations d’entreprises et les formations en apprentissage. L’Occitanie se distingue par sa dynamique entrepreneuriale remarquable (+108 % de créations depuis la crise sanitaire).

Le baromètre est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers avec le soutien de MAAF. Publié quatre fois par an, il met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes économiques et sociales.

Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)
Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)

Le périmètre de l’artisanat des métiers d’art, qui comprend 281 métiers, est difficile à analyser statistiquement, dans la mesure où peu de ces métiers sont en correspondance directe avec la nomenclature d’activité.

Avec 12 470 entreprises artisanales dans les métiers d’art localisés dans la région, l’Occitanie pèse pour 10 % de l’économie artistique et créative en France. Photographie, bijouterie fantaisie et fabrication de meubles suscitent le plus de vocations d’entrepreneurs, tandis que les filières ébénisterie et métiers de la mode drainent le plus grand nombre d’apprentis dans ces métiers d’art.

JemaNîmes avril 2024 (Photo Anthony Maurin)
Dans l'Appart'à art 25 artistes s'exposent pour les Jema 2024 (Photo Anthony Maurin)

Fin 2024, on recense en Occitanie donc 12 470 entreprises artisanales dans les métiers d’art et de création. Après avoir doublé entre 2017 et 2021, la création d’entreprises dans ce secteur reste à son plus haut niveau depuis trois ans. L’artisanat d’art est aussi celui des territoires, on retrouve les plus fortes densités d’entreprises de ce secteur dans les départements ruraux.

Le Lot et l’Ariège sont les deux départements français dotés de la plus forte densité d’entreprises artisanales (environ 90 entreprises pour 10 000 hab.). Si la photographie, la bijouterie fantaisie et la fabrication de meubles suscitent le plus grand nombre de vocations d’entrepreneurs, les secteurs employant le plus grand nombre de salariés sont la taille et le façonnage de pierres et la charpente.

Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)
Nimagine 2024 (Photo Anthony Maurin)

« Pour la première fois, le baromètre ISM MAAF choisit de mettre en lumière les métiers de l’artisanat d’art et révèle la remarquable dynamique de ces activités. L’artisanat d’art et de création est aussi celui des régions avec des filières profondément ancrées dans nos régions et qui perpétuent des savoir-faire séculaires comme l’artisanat du cuir dans le Tarn. Préservation du patrimoine ancien, ou encore maroquinerie et création dans le luxe, les métiers d’art contribuent au rayonnement de la France et ses régions dans le monde entier et sont dépositaires d’expertises absolument uniques, qu’il convient de valoriser et de défendre » explique Antoine Ermeneux, directeur général de MAAF.

La baromètre ISM MAAF livre un palmarès des villes les plus dynamiques en matière d’artisanat d’art et de création. Montpellier arrive en tête avec 480 entreprises d’art et de création recensées, suivie par Toulouse (480), Nîmes (240) et Perpignan (180).

JemaNîmes avril 2024 (Photo Anthony Maurin)
Dans l'Appart'à art 25 artistes s'exposent pour les Jema 2024 (Photo Anthony Maurin)

Pour Catherine Elie, directrice des études ISM, « Ce baromètre nous révèle l’attractivité des métiers d’art et de création, une attractivité accrue par l’épisode de la crise sanitaire et qui s’est traduit par le doublement des créations d’entreprise dans ces activités. Une bonne nouvelle pour des métiers issus de traditions séculaires et qui restent emblématiques de la marque France, mais aussi des identités territoriales. Cette dynamique ne doit cependant pas nous faire oublier que l’immense majorité des artisans indépendants restent des micro-entrepreneurs, qui ne vivent pas forcément de leur art. Du créateur de bijoux fantaisies qui diffuse ses créations sur les marchés ou des plateformes numériques, à l’artisan joaillier prestataire des grandes maisons de la place Vendôme, il y a un cap pas toujours simple à passer : une nécessaire expertise du geste à acquérir et des marchés à conquérir. »

Anthony Maurin

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