BAGNOLS Claude Roux : « Si Chapelet me propose d’être sur sa liste, il y a de fortes chances que je dise oui »
Toujours dans l’opposition municipale à Bagnols, au sein de laquelle il a été élu en 2014, Claude Roux se rapproche de la majorité emmenée par le maire, Jean-Yves Chapelet. Au point de le rejoindre en 2020 ? Ça ne lui déplairait pas.
Brouillé avec Les Républicains, parti de l’UDI, Claude Roux fait désormais partie du Mouvement radical, issu de la fusion l’année dernière du Parti radical de Gauche et du Parti radical valoisien, dont le Bagnolais était membre. Ça n’a l’air de rien, mais ça change les choses pour les Européennes, puisque Claude Roux soutenait, comme le Mouvement radical, la liste Renaissance de La République en marche, et non celle de l’UDI. D’ailleurs, Claude Roux considère que le chef de file de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, « a fait une grosse bêtise » en partant seul, « sachant qu’avec les 2,50 % de l’UDI, la liste Renaissance passait devant le Rassemblement national. »
Au niveau local, Claude Roux se retrouve « dans une situation cocasse. À Bagnols il y a des gens du même parti dans la majorité et l’opposition », note-t-il, en faisant référence notamment à Michel Cégielski, adjoint au budget et chef du Mouvement radical dans le Gard, qui figurait sur la liste Renaissance en position non-éligible, mais tout de même. Celui qui revendique « une opposition raisonnable et constructive » s’est abstenu sur le vote du budget, ce qui est symboliquement fort pour un élu de l’opposition.
Par ailleurs, il estime que le maire « fait du bon boulot. Il fait ce que j’aurais aimé faire », même s’il reste opposé sur quelques dossiers marginaux, comme les emplois aidés, les cautions pour la construction de logements sociaux neufs supplémentaires ou encore la vente d’une partie du complexe sportif Saint-Exupéry pour en faire un local commercial. Alors aujourd’hui, celui qui affirme qu’il n’est « pas mort politiquement » et qu’il « aide la ville à (sa) manière », se verrait bien dans la liste Chapelet l’année prochaine.
« Je ne pense pas qu’on montera une liste radicale, c’est le meilleur moyen d’aller au casse-pipe, et je ne suis pas dans la tête de Jean-Yves Chapelet pour savoir qui va faire partie de la liste », note-t-il. Mais « si Chapelet me propose d’être sur sa liste, il y a de fortes chances que je dise oui », ajoute-t-il, tout en excluant de partir avec Les Républicains qu’il voit « mal barrés pour 2020 » et dont il qualifie la ligne Wauquiez de « Canada-Dry du RN. » D’ailleurs, il affirme « craindre au niveau local un rapprochement, avec ou sans étiquette, entre LR et le RN. »
Reste une option : celle de ne pas y aller. « Si on ne me propose rien, je ne partirai pas aux municipales », précise Claude Roux, avant d’ajouter : « Mais il n’y a pas que les municipales. »
Thierry ALLARD