BEZOUCE Le maire, Antoine Marcos : « Il faut savoir tourner la page... »
À 71 ans, le maire de Bezouce a annoncé qu’il souhaitait « tourner la page » et ne plus se représenter aux élections municipales de 2026. Un choix difficile pour cet élu qui a toujours soif de projets…
Objectif Gard : Les élections municipales sont dans 16 mois. Serez-vous candidat ?
Antoine Marcos : Non ! Dès 2020, j’en avais informé mon conseil municipal. Je me suis représenté pour que l’on finisse certains projets. J’en avais aussi d’autres en tête… Mais là, je vais arrêter. J’ai 71 ans, je suis retraité, ancien directeur logistique chez Cacharel. J’ai des arrière-petits-enfants dont j’ai envie de profiter. Alors, ce n’est pas facile. Je sais même que je vais le regretter. Mais il faut tourner la page.
Vous avez été élu maire en 2014…
Antoine Marcos : Oui. C’est mon second mandat en tant que maire, mais je suis élu au conseil municipal depuis 1995. Nous avons été réélus en 2001. J’ai été adjoint. Puis, en 2008, j’ai été tête de liste et nous avons été battus. À l’époque, j’avais proposé qu’une école puisse être transformée en logements sociaux… Nous étions trop en avance sur notre temps ! En 2014, finalement, j’ai été élu maire. Quand j’aurai terminé, ça fera 31 ans de mandat. C’est déjà pas mal.
Qui prendra votre suite ?
J’ai bien quelqu’un en tête… S’il part, je le soutiendrai. J’attends qu’il veuille se déclarer avant l’été 2025. Il lui faudra former une nouvelle équipe. Plusieurs anciens élus arrêteront en même temps que moi.
Avez-vous toujours été apolitique ?
Oui, je n’ai pas de parti politique. Au sein de mon conseil municipal, j’ai un peu de tout. D’ailleurs, on ne parle jamais politique. À Nîmes métropole, je siège dans le groupe IEC (Intérêt et esprit communautaire) présidé par le maire de Marguerittes, Rémi Nicolas.
Pouvez-vous tirer un premier bilan de ce mandat ?
Nous avons réalisé une piste verte qui va des arènes jusqu’au stade. C’est un stade intercommunal, partagé avec Cabrières, Lédenon et Saint-Gervasy, dont les vestiaires ont été rénovés. Nous avons réalisé un city-stade, un skate park. Le village a été embelli avec la rénovation des réseaux. Nous avons également procédé à la rénovation énergétique de nos bâtiments communaux.
Comment, selon vous, le village devra-t-il se développer au prochain mandat ?
Il faut terminer la rénovation énergétique et s’occuper du dojo. Un autre gros morceau, c’est la création d’un giratoire à l’entrée ouest du village : nous avons des problèmes de sécurité importants. Nous avons déjà travaillé dessus avec le Conseil départemental. Nous sommes en train d’acquérir des terrains pour ce projet. Nous avons aussi l’ambition de créer 144 logements. Le promoteur sera désigné en janvier. L’idée est de mettre sur les rails les projets… Alors oui, tout ça va me manquer. Ça manquera moins à ma femme… (Rires) Mais à un moment donné, il faut savoir tourner la page.