Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.06.2023 - La rédaction - 9 min  - vu 4549 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les dernières indiscrétions politiques de la saison !

Est-ce une nouvelle ère qui va s’ouvrir pour le Nîmes Olympique ? Demain lundi, Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes et Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique vont enfin se voir. Après la saison catastrophique à tous points de vue, et la descente dans les enfers du National, la Ville a décidé de régler une bonne fois pour toute la situation nîmoise. Avec l’espoir de convaincre Rani Assaf de quitter le navire. Pour cela, il n’y a pas 50 solutions. La première, il faut que le dirigeant au club depuis 2016 ait envie de partir. Plusieurs options sont sur la table avec l’aval de Jean-Paul Fournier. D’abord, Christophe Madalle, le Directeur Général des Services (DGS) sera, lui aussi, présent lundi au rendez-vous. Il va clairement indiquer à Rani Assaf les alternatives administratives. Casser le compromis en cours sur la vente du Stade des Costières. S’il n’y a plus de vente de l’ancienne enceinte sportive, il n’est plus possible de le détruire et donc d’en construire un tout neuf. Deuxième sujet d’importance : le permis de construire. Il sera repoussé ad vitam aeternam si nécessaire. D’un point de vue politique, Julien Plantier menacera de mettre fin aux relations entre le Club et la Ville. Plus aucun partenariat, plus aucune présence physique ni au match ni aux évènements. Et le message sera passé aux acteurs économiques et politiques locaux d’en faire de même. La stratégie de l’isolement en quelque sorte. Reste la dernière cartouche dans les mains du duo Plantier-Rainville. Deux nouveaux repreneurs sont aujourd’hui dans les starting-blocks. Et selon nos informations exclusives, il s’agit pour le premier d’un certain Michel Moulin. Alésien, 62 ans, le fondateur du journal gratuit ParuVendu est connu du tout Paris. Et depuis des années, il rêve de prendre la direction d’un club de football. Pourquoi pas sur ses terres ? En tout cas, à l’heure actuelle, il accompagne des connaissances saoudiennes dans le rachat potentiel de l’Olympique de Marseille. À Nîmes, cela semble beaucoup plus concret. Vu en déjeuner avec Nicolas Rainville, l’adjoint aux sports il y a plusieurs jours, Michel Moulin s’est de nouveau déplacé à Nîmes en fin de semaine pour rencontrer Julien Plantier. Il pourrait avec des investisseurs, tenter un grand coup : proposer à Rani Assaf non pas uniquement le rachat du Nîmes Olympique mais aussi tout le projet urbanistique imaginé par ce dernier. Info ou intox ? C’est en tout cas l’arme dont dispose la Ville à ce stade pour convaincre définitivement l’actuel président de poser le ballon au centre. Restent deux problèmes. Rani Assaf n’est pas, sauf erreur de notre part, vendeur pour le moment. Les derniers signes envoyés depuis son bateau en attestent, il a validé le premier recrutement d’un joueur venu de Boulogne pour la prochaine saison. Enfin, Rani Assaf connaît au moins de nom Michel Moulin. Et pas sûr qu’il ait envie de faire affaire avec lui. Souvenez-vous, Michel Moulin avait été mis en cause en tant qu’intermédiaire dans l'affaire des matchs truqués de Nîmes lors de la saison 2013-2014 avec plusieurs autres dirigeants dont Jean-Marc Conrad et Serge Kasparian, respectivement président et actionnaire principal du Nîmes Olympique à l’époque. Condamné en première instance à deux ans d'interdiction d'exercer au sein d'un club, Michel Moulin avait réussi en appel à faire tomber cette sentence. Pour autant, pas encore totalement blanchi, il a depuis porté l'affaire en cassation. Il se dit innocent. Il est présumé. Mais Rani Assaf qui a fait sortir du club des anciens dirigeants pas très recommandables et méfiant comme la belette, pourrait trouver amusant de se faire conseiller de nouveaux repreneurs, qui ont peut-être participé de près ou de loin, à faire passer Nîmes pour des tricheurs voilà quelques années… Au Nîmes Olympique, on n’est jamais au bout de nos surprises…

L’homme fort. Christophe Rivenq, premier adjoint de la Ville d’Alès et président d’Alès Agglomération serait, selon nos informations, dans les petits papiers de la Première ministre. De Matignon jusqu’aux contrées gardoises, la rumeur se fait de plus en plus persistante sur les bonnes relations entretenues par Christophe Rivenq avec Elisabeth Borne. Il faut dire que le leader alésien a tapé dans l’œil de plusieurs ministères après les différentes réunions de travail sur Paris ces derniers mois. Même à l’occasion du label perdu Capitale française de la Culture, la démonstration du Républicain n'a laissé personne insensible. Une chose est sûre, les prochaines semaines seront capitales pour le territoire gardois, une attente de plus de 30 ans…

Teddy Maurel sur le départ. C’est confirmé, l’ancien chef de cabinet de Jean-Paul Fournier quitte le navire nîmois. Il n’a pour le moment aucun point de chute mais son départ de la mairie pourrait coïncider avec le coup d’envoi de la campagne municipale de Julien Plantier, le premier adjoint de Jean-Paul Fournier à partir de septembre. Cet allié de la première heure pourrait être l’un des artisans de sa candidature de 2026. Pour cela, il est nécessaire que le stratège politique ne quitte pas la capitale du Gard. « Il va rentrer à la SAT dans les prochains mois » semble bien informé un acteur nîmois. Dans le satellite immobilier de la Ville et de l’Agglo, il est évident que Teddy Maurel pourra enfin mettre tout son talent au service du politique sans barrières ni obstacles…

L’heure de Sophie Roulle. L’influence adjointe à la Culture du maire de Nîmes va accélérer à l’automne. Alors qu’elle présentera la grande exposition de l’artiste nîmois Claude Viallat, exposition présente plusieurs mois au Carré d’Art, elle mettra la dernière touche à un deuxième grand évènement : la nouvelle Triennale de création contemporaine, dont la première édition se déroulera du 5 avril au 23 juin 2024. L’édition inaugurale se déploiera dans toute la ville et rassemblera plusieurs dizaines d’artistes français et internationaux, reconnus et émergents. Sophie Roulle a prévu de mettre les petits plats dans les grands et de savourer chaque instant. En mettant aussi à l’honneur le maire de Nîmes. Celui avec qui elle entretient d’excellentes relations et qui pourrait lui offrir une très belle place dans une future liste municipale…

Proust, j’y vais ou je n’y vais pas ? À certains de ses proches, le président de Nîmes métropole aurait fait passer le message suivant : « Je fais comme si j’y allais, je me donne à fond mais à la fin, je laisserai la place ». Renseignement pris, ce n’est pas tout à fait sa pensée. Franck Proust aurait préféré se lancer dans l’aventure des Européennes de l’an prochain mais son passage devant la Cour d’appel de Montpellier peu ou prou au moment de la campagne électorale et le peu de places éligibles pour la Droite française ont fini de contrarier ses ambitions du côté de Bruxelles. Concernant Nîmes, c'est auprès  d'amis marseillais venus lui rendre visite récemment, qu’il a fait preuve d’un peu plus de précision. « Je crois que c’est l’heure » aurait-il glissé pour les municipales. Il lui reste quelques cailloux dans la chaussure. Notamment Julien Plantier, son rival et adjoint au maire, qui est persuadé que l'heure du pouvoir a sonné pour lui aussi en 2026. Mais aussi Sophie Roulle l’ambitieuse Madame Culture qui lorgne sur la même élection. Et surtout, Jean-Paul Fournier qui souffle le chaud et le froid…

Ne pas prendre part aux votes. Mais si. Alors que Franck Proust et son directeur de cabinet, Bernard Baumelou ont trouvé tous les arguments pour tenter de convaincre le maire d’encourager ses élus de la Ville à ne pas prendre part aux votes lundi prochain en Conseil communautaire au sujet de la nouvelle taxe de séjour intercommunale, c’est raté. Le maire a glissé à l’oreille de ses élus les plus proches : « On participera aux votes et on va s’abstenir. Il joue par moment contre moi. Je ne comprends pas pourquoi… » aurait lancé le maire. Devinez qui avait le sourire jusqu’aux oreilles ?

Proust écrit aux élus. Comprenant que le sujet de la nouvelle taxe intercommunale pourrait le mettre dans une situation délicate avec le maire de Nîmes, et après notre Expresso de vendredi matin, Franck Proust a envoyé un courriel à tous les élus de la majorité municipale. Sans prévenir Julien Plantier, le premier adjoint. Le président de Nîmes métropole de rappeler à chaque ligne de son texte qu’il avait engagé sa responsabilité « en concertation avec le maire de Nîmes ». Objectif : court circuiter le premier adjoint, par ailleurs président du groupe de la majorité et passer en force auprès des élus pour les convaincre de s’abstenir « comme il l’a négocié avec Jean-Paul Fournier. » Sinon, une question nous taraude : comment Franck Proust réagirait-il si Julien Plantier écrivait directement aux maires des communes de l’Agglo sans passer par lui ?

Ça marie ! Depuis vendredi, la salle de mariage est occupée à Nîmes. Comme chaque week-end bien sûr. Mais cette semaine, il a été marqué par plusieurs échanges de vœux. D’abord, hier samedi, l’adjoint Olivier Bonné s’est marié en présence du maire de Nîmes. Cela change du sosie d’Elvis Presley il y a 30 ans à Las Vegas où Olivier Bonné s’était marié une première fois. La veille vendredi, c’est Valérie Rouverand qui a marié sa fille. Pour une fois, Jean-Paul Fournier a fait exception et a autorisé l’élue d’opposition Renaissance a célébré l’office civil. Enfin, toujours ce week-end, c’est l’adjointe déléguée à la Végétalisation, aux parcs et jardins, Chantal May qui a marié son fils.

Lézan : l’unité de la Gauche tourne au vinaigre… Ce samedi, les responsables des partis de Gauche avaient rendez-vous à la fête de Lézan, organisée par le parti communiste. Entre deux verres et trois beignets au calamar, les militants ont débattu sur l’union de la Gauche. Tout un programme... L’ensemble des protagonistes ont rappelé l’importance de s’unir pour emporter les prochaines échéances. Sauf qu’un cadre du PCF a mis le feu aux poudres lorsqu’il a évoqué les Européennes : « Si chacun y va avec la cohérence qu’il porte, on sera plus fort ». Il n’en fallait pas plus pour irriter les Insoumis tels que l’élue nîmoise Jo Menut ou le député Michel Sala. « Il ne faut pas être hypocrite », commente en marge l’élu départemental Christian Bastid, « les écologistes et le PS veulent partir seuls ! » Ambiance…

La Gauche nîmoise déjà au travail. C’est un secret de polichinelle, Vincent Bouget sera la tête de liste de toute la Gauche dans moins de trois ans pour les municipales nîmoises. Depuis plusieurs semaines, les équipes du Parti socialiste et du Parti communiste notamment Nicolas Nadal et Denis Lanoy travaillent au rassemblement discrètement dans les jardins du Prolé à Nîmes où ils se rencontrent régulièrement. « C’est pour le moment informel » explique un socialiste au courant des échanges. Hors de question de contrarier les autres mouvements de la Gauche qui pour le moment sont tenus à l’écart… « Personne ne doit se sentir exclu, on avance pas à pas… » Vers l’avenir et au-delà !

« Ils sont là, dans les villes et les campagnes ». Yoann Gillet, le député RN du Gard est omniprésent. Et fait bien fonctionner sa communication. De tous les évènements dans la Ville, petits et grands, qui peuvent lui offrir de la visibilité. Bien organisé, il a l’intention de jouer sa chance à fond en 2026 à Nîmes. Et ce ne sont pas ses innombrables photos sur les réseaux sociaux qui en attestent seulement. Ce sont aussi ses opposants qui s’en inquiètent de plus en plus. « Il est partout et avec la bénédiction du maire de Nîmes qui l’invite et oublie très souvent la Gauche. » De là à penser que le maire préférerait un maire de la sphère Le Pen plutôt qu’un communiste si d’aventure sa famille politique perdait dans trois ans ? « Il trouve Gillet sympathique à la différence de Bouget. Et sur les idées, on a clairement changé d’époque, la Droite d’aujourd’hui n'a pas grand-chose de différent avec le RN » glisse un élu de la Ville… Ah bon ? Va falloir emporter quelques bouquins d’histoire pendant les vacances M. le Maire…

Proust au Bourget. Alors que le Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget fermera ses portes ce soir, le président de Nîmes métropole Franck Proust n’a pas perdu une miette de son déplacement dans la semaine où il y a passé une journée entière. Il a d’abord rencontré longuement l’entreprise Appi Technology... Basée à Nîmes, la start-up est spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions de communication et de suivi en temps réel pour les professionnels. Forcément, il a enchaîné avec la Sécurité civile en bonne place au Salon. Puis Airbus pour évoquer la filière aéronautique à Nîmes. Et enfin, Mermoz Academy, l’école de pilotage qui vient de s’implanter à l’aéroport de Nîmes et qui ambitionne de former jusqu’à 250 élèves à terme…

Des coffres cachés à la Bambouseraie. Comme évoqué par Objectif Gard il y a plusieurs semaines, les Cévennes et la Bambouseraie seront à l’honneur cet été sur M6. Dans une toute nouvelle émission, "La route des coffres", Stéphane Rotenberg, le présentateur a caché dans les lieux les plus insolites, inattendus des coffres contenant en tout 100 000 euros. Pour tenter de retrouver ces coffres, des binômes d’aventuriers vont partir au volant de leur camping-car pour les retrouver. Il leur faudra répondre à des énigmes, relever des défis régionaux mais aussi découvrir chaque jour des lieux emblématiques dans lesquels les trésors seront cachés. Et parmi ces lieux, on retrouvera la Bambouseraie d’Anduze ! Rendez-vous donc tous les jours à 18 heures 40 sur M6 à partir du 10 juillet 2023.

C’est l’été et les indiscrétions du dimanche partent en vacances. Rendez-vous le 10 septembre prochain pour une rentrée de la coulisse politique toujours aussi percutante, pertinente et surtout, croustillante ! Restez connecté cependant, même l’été, Objectif Gard garde ses oreilles et ses yeux ouverts… Rien ne dit que les indiscrétions ne feront pas quelques incursions si nécessaire ! Et pour ceux qui pensaient y échapper, à partir du 28 août 2023, ne manquez pas le retour des bulletins des notes des politiques… Bel été à tous.

La rédaction

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