Cela fait 30 ans que Patrick Malavieille est élu au conseil départemental du Gard. Une longévité qu’il doit à son engagement sur le territoire rural des Cévennes. 

C’était le 2 octobre 1988. Âgé seulement de 25 ans, le jeune communiste vient d’être élu au conseil général (comme on l’appelait à l’époque) sur le canton de La Grand'Combe. « C’était pendant les inondations. À l’époque, le président Gilbert Baumet nous avait envoyé des voitures pour nous ramener à Nîmes ! », se souvient le Cévenol.

Plus jeune conseiller général de l’époque, Patrick Malavieille prend la relève de Ferdinand Durand, ancien président de la Sécurité sociale minière. Parmi les dossiers qui ont jalonné sa carrière politique : « le passage du secteur en zone gendarmerie, la restructuration du collège Léo Larguier ou encore la réhabilitation du coeur de ville. »

Reste qu’avec 30 années de mandat au compteur, un élu n’est-il pas finalement coupé des réalités ? Conforté dans un rôle de professionnel de la politique ? « Je vous rassure, j’ai toujours les mêmes amis. Je fais toujours mon repassage et je vais toujours chercher ma baguette de pain », s’amuse Patrick Malavieille, qui est aussi maire de La Grand'Combe. Nous voilà rassurés…

En Cévennes, les électeurs ne sont pas prêts à lui dire adieu. Réélu à cinq reprises, Patrick Malavieille est passé dès le premier tour en 2015. Son secret ? « La présence sur le terrain et la particularité du territoire rural », souffle l’élu. Les cantons urbains étant davantage soumis aux aléas de la politique nationale.

L'élu est-il prêt à rempiler en 2021 ? « Si on parle de nouveau monde et d’ancien monde, moi je suis un homme de la préhistoire ! Il est peut-être l’heure de se retirer... », lance celui qui sait manier le suspense. Peut-être l'une des autres raisons de son succès en politique.

Coralie Mollaret

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