ÉDITORIAL Alès nous tranquille !
Ce mardi 12/12 à 12h12 précisément, la ville d’Alès dévoilait un clip musical « Alès nous vivre » pour mettre en avant les bons côtés de la ville.
C’est bien connu, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, même si l’adage n’est pas vraiment respecté sur les réseaux sociaux. Le nouveau clip de la ville d’Alès y est largement commenté. Il y a les pour, ceux qui voient là une belle initiative, un clip sympathique et entraînant, un moment léger à l’approche des fêtes. La vidéo n’a d’ailleurs pas plus de prétention comme l’indique lui-même Christophe Rivenq, l’artisan de cette « idée un peu folle » qui a pour objectif de « mettre du baume au coeur » et « porter un message positif ». Pour certains, c’est réussi. Incontestablement. Et puis, il y a ceux qui n’ont pas apprécié ce clip. Pour reprendre la principale critique : il ne refléterait pas la réalité de la ville. Oui, comme le pointent certains, on ne voit pas dans ce clip les commerces fermés, les embouteillages sur la rocade, ou les sans-abris. Reconnaissons que ce serait se tirer une balle dans le pied et qu’il est par ailleurs logique que la Ville mette en avant ses meilleurs atouts. Seulement, comme on a tout à fait le droit de dire le plus grand bien du clip d’Olivier Carrillo, il faudrait accorder la même liberté à ceux qui l’apprécient moins. Et c’est là que c’est plus ennuyeux. Sur la page Facebook d’Alès Shopping (la page de l'Union commerciale industrielle et artisanale, UCIA) par exemple, on menace, sous couvert d’humour bien sûr, de supprimer tout commentaire négatif. L'un d'eux a d'ailleurs disparu. Et ceux à qui le clip ne plairait pas, on leur dit : « Allez vite consulter, la dépression guette. » Sur cette même page, une élue de la ville complète dans les commentaires : « Seuls les bornés ou les sectaires vont râler. Toujours les mêmes perdants. » Bref, vaut mieux l’aimer ce clip au risque de passer pour un loser. Une intransigeance de pensée qui vient hélas contredire le titre de la chanson qu’ils adoubent : Alès nous vivre !