ÉDITORIAL La droite nîmoise pas si courageuse que ça
Un appel à la résistance, rien que ça.
Un appel à la résistance, rien que ça. Ce 18 juin, la droite « gaullienne » dont se revendiquent volontiers Les Républicains a dressé un parallèle entre le discours du Général appelant à prendre les armes contre le nazisme et la présentation de ses candidats aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Des investitures présentées comme acte de « courage » contre l’alliance inattendue de leur président Éric Ciotti avec l’extrême-Droite. Alors oui, Les Républicains seront présents dans toutes les circonscriptions. Des candidats jeunes et moins jeunes, désireux de faire leurs preuves. De sauver l'honneur. Ces derniers gardent en mémoire les combats difficiles de leurs contemporains : Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy qui, malgré ses errements, reste une star à Droite. Toutefois, sur les circonscriptions qui regroupent une partie de Nîmes : la 1ʳᵉ et la 6ᵉ, le maire Jean-Paul Fournier a expressément demandé à ses élus de ne pas se présenter... La raison ? Pas question de se prendre une gifle à deux ans des municipales. Tiens, qu’en aurait pensé le Général de Gaulle ? Est-ce un acte de courage, ça ? D’autant que Franck Proust, secrétaire départemental LR, a reconnu que deux ans séparent les Législatives des Municipales : « Et ne confondons pas les scrutins, ça n'a rien à voir ». Dommage, les éventuels successeurs de Jean-Paul Fournier ont raté une occasion de mouiller le maillot. De montrer aux électeurs et, au patron de l'hôtel de ville, que la défaite ne leur fait pas peur... Et ce, même si leur score est inférieur à celui d’une certaine Valérie Rouverand qui, avec l’étiquette de la majorité présidentielle, a de grandes chances d’arriver devant les LR. Comme le disait Mandela, le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre.