ÉDITORIAL Le « Centrisme » a-t-il encore un avenir dans le Gard ?

Entre l’arrivée d’En Marche et la récente défaite de l'ex-patron de l’UDI (*), Yvan Lachaud, aux Municipales à Nîmes, la formation est en perte de vitesse.
Il fut un temps où « être centriste », ça avait du chien. Une mode encore plus décoiffante que la coupe de cheveux de Jean-Louis Borloo ! Rappelez-vous, lors des repas de famille : votre gendre, jeune cadre dynamique, étalait avec appétit ses nouvelles convictions. L’UDI ? Un parti nouvelle génération, alliant la méritocratie de la Droite à l’humanisme de la Gauche. Ce « en même temps » ne vous rappelle rien ? Chez les Centristes, les vrais, il y a ce souci de rendre justice au malheureux François Bayrou, ex-candidat à la Présidentielle 2007. Après tout, la crise des subprimes de 2008 a donné raison à l’ex-maire de Pau qui prônait, un an avant, l’urgence de redresser les comptes publics. Il y a aussi les amoureux de l’histoire, ragaillardis par les reportages sur les avancées sociales du regretté « VGE » (Valéry Giscard d’Estaing) telles que la majorité à 18 ans, la libéralisation de la contraception et la dépénalisation de l'IVG. Reste qu’après l’avènement d’Emmanuel Macron, le parti a du plomb dans l’aile. Ils sont nombreux, ces gendres des repas dominicaux, à préférer se mettre En Marche. Sans compter qu'à Nîmes, la défaite aux Municipales de l'ex-patron de l’UDI dans le Gard, Yvan Lachaud, a laissé orphelin les derniers convaincus du centrisme. Comme si l'UDI n'avait servi qu'à nourrir les ambitions personnelles du directeur de d'Alzon au lieu d'infuser sur le territoire une véritable idéologie. À présent, une nouvelle séquence s'ouvre avec les élections départementales de juin prochain. Elles rappellent que le Gard dispose encore de sept élus « Centristes. » Parmi eux : Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux. Ce sexagénaire en pleine ascension vient d’être élu président des maires du Gard et s’apprête à partir en campagne avec sa binôme Les Républicains, Valérie Meunier, sur le canton d'Alès 2. À Nîmes, le sort du nouveau président de l'UDI, Thierry Procida, semble plus incertain. Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, entend lui faire payer sa fidélité à Yvan Lachaud. Et aucun de ses collègues centristes n'est prêt à se mouiller pour sauver sa peau... La vague électorale rafraîchira donc sûrement l'échiquier politique. Aux survivants d'élaborer une vraie stratégie au-delà de l'assurance de leur carrière politique...
Coralie Mollaret
(*) Union des démocrates et indépendants
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