Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.03.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 1630 fois

EXPRESSO Drôle de haie d’honneur pour les élus de Nîmes métropole

(Photo : Coralie Mollaret)

Les conseils communautaires passent et la mobilisation des clubs féminins, privés de subventions depuis plus d’un an, ne faiblit pas.

Attention la tête... Ce lundi soir, à l’occasion du conseil communautaire, les clubs féminins étaient de nouveau mobilisés au Colisée, siège de Nîmes métropole. C’est ici qu’il y a plus d’un an, le président Les Républicains Franck Proust leur a coupé leurs subventions. « C’est de la discrimination avérée ! On ne peut pas sucrer les aides des clubs féminins et laisser celles des masculins ! Nous, on continue à se mobiliser », scande Gérard Rival, secrétaire du BHNM (Bouillargues Handball Nîmes Métropole).

Une plainte envisagée 

Il y a deux mois, maître Hortense Douard, avocate à Paris, est entrée en contact avec les clubs féminins. « Elle a déjà demandé plusieurs documents à Nîmes métropole qui a quand même traîné les pieds pour les fournir… », poursuit Gérard Rival, qui n’exclut donc pas de porter plainte pour discrimination. Par ailleurs, « nous avons contacté le Défenseur des droits et pris attache auprès du cabinet de la ministre des Sports ». Ces démarches seront-elles suffisantes pour acter le retour des subventions ?

En attendant, les sportives ne manquent pas d’endurance. Ce lundi, plusieurs d’entre elles ont fait une haie d’honneur aux élus. Face à face, devant la porte d’entrée vitrée du Colisée, les filles ont envoyé des ballons au-dessus de la tête des élus à chaque passage. « Nous, on est du Nord ! », se défausse un élu de Leins Gardonnenque. D'autres sont plus sensibles aux mobilisations. En conseil communautaire, le maire de Marguerittes, lui, a subtilement demandé à ce qu'un débat soit ouvert sur les compétences de l’intercommunalité.

En conseil communautaire, le président Franck Proust a prononcé un discours de clôture, lors du vote du budget, aux allures d'au revoir. Le 5 avril, l'élu saura s’il devra démissionner de la présidence de Nîmes métropole, après sa première condamnation dans l’affaire de la Senim. Dans ledit discours, Franck Proust - applaudi par l'assemblée - a assumé un recentrage des compétences couplé à une politique d'économie. Aujourd’hui, l’une des meilleures chances des clubs pourrait se trouver dans l’empêchement du président.

D'autant que le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, ne partage pas sur ce dossier l'avis de son élu. « Je suis profondément désolé du choix qui a été fait en la matière. J’avais pour ma part exprimé mon désaccord quant à cette décision », a répondu par courrier Jean-Paul Fournier. Et d’ajouter : « La ville de Nîmes continue à assurer son soutien sans discrimination à l’ensemble des clubs sportifs. »

Coralie Mollaret

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