EXPRESSO « Ne tirez pas sur le pianiste ! », le message de l'ex-gestionnaire de l'aérodrome au maire de Nîmes
L’association, qui a géré un temps l’aérodrome de Nîmes-Courbessac, a peu goûté aux propos du maire de Nîmes lors du dernier conseil municipal.
Sylvette Dalloneau ne s’en remet pas…. La présidente de l’ADANC (Association de développement de l'aérodrome de Nîmes-Courbessac) n'a pas du tout apprécié les propos des élus municipaux, dont le premier, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier. Depuis trois ans, les bénévoles de sa structure chapeautent le site de 100 hectares après la fin du bail de la DGAC (Direction générale de l'Aviation civile). Une gestion en accord avec la ville de Nîmes propriété de l’aérodrome.
Lors du dernier conseil municipal, la ville en a officiellement confié les rennes à la SPL Agate (Société publique locale). La société vient d’ailleurs de recruter un nouveau directeur : Thibault de Rosnay, ex-responsable de l’aérodrome de Gap. Seulement lors dudit conseil municipal, le maire de Nîmes a justifié ce nouveau mode de gestion par les « gabegies » sur cet aérodrome. Son adjoint, Richard Flandin, ajoutant : « Ces associations qui gèrent en Loi 1901 étaient un peu obsolètes. »
« Nous avons très mal reçu ces propos, lance Sylvette Dalloneau, loin de mériter le qualificatif de gabegie, notre gestion a été exemplaire et uniquement inspirée par le respect des intérêts des utilisateurs de l'aérodrome. » Quant à l’obsolescence de l’association : « Cette appréciation nous paraît peu judicieuse… Heureusement qu'il y a des associations de loi 1901 qui permettent encore à plusieurs personnes passionnées de mettre en commun d'une façon permanente leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que le partage des bénéfices. Alors Messieurs, ne tirez pas sur le pianiste ! », poursuit Sylvette Dalloneau qui a donc voulu ajouter sa petite musique à la partition municipale.