EXPRESSO Saint-Geniès-de-Malgoirès : imbroglio entre le maire et sa première adjointe
Le maire Jean-François Durand-Coutelle a retiré les délégations de sa première adjointe Marie-Françoise Maquart. Il demandera au conseil municipal, le 6 juin, de lui retirer sa fonction de premier adjointe. La mise en cause dit ne rien comprendre…
« Je ne comprends rien à toute cette histoire ! », déplore Marie-Françoise Maquart. Enseignante retraitée de l’institut d’Alzon, la Saint-Geniessoise a accepté aux dernières élections municipales de partir sur la liste de Jean-François Durand-Coutelle, plutôt proche du président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust. Après leur victoire, la voilà propulsée première adjointe. Leurs relations sont au beau fixe. En 2022, lors des soucis de santé du maire, c’est même elle qui assure l’intérim.
Sauf qu’en mars 2024, le maire prend un arrêté pour lui retirer ses délégations : culture, animation et patrimoine. Lundi dernier, lors du conseil communautaire, Marie-Françoise Maquart est éjectée du PETR (Pôle d'équilibre territorial et rural) Garrigues Costières. Le maire — par ailleurs comptable de profession — motive sa décision : « Il y a une perte de confiance. Marie-Françoise Maquart a utilisé la délégation générale de signature, sans que je le sache, pour signer des contrats et payer d'autres prestations en 2023 - sans préciser les montants exacts - auprès d’entreprises privées lors de la fête votive. C'est interdit ! »
Paiment à une société privée
« Comment ça, sans qu’il ne le sache ?, réagit la première adjointe, le maire savait tout ! D’ailleurs, la délégation générale de signature fait partie de mes attributions ». Marie-Françoise Maquart donne sa version de l’histoire : « Nous avions prévu de donner 3 500 € au comité associatif de la fête votive. » Pendant cette fête, « le maire n’était pas là. Nous avons fait un bon d’achat pour permettre à la buvette de tourner et payer les services de sécurité. Nous ne pouvions pas lui verser une nouvelle subvention. »
Marie-Françoise Maquart a également « accordé 2 000 € en finançant une société d’animation. Le comité associatif de la fête votive est une jeune structure, on savait qu'il allait y avoir des difficultés. En revanche, le maire était bien au courant ! » Qui dit vrai ? À deux ans des prochaines municipales, cette histoire pourrait être un problème politique ? « Pourquoi ? Je ne veux pas devenir maire ! », se défend Marie-Françoise Maquart.