EXPRESSO Subventions aux communes : le Département revoit sa copie
Le conseil départemental fera évoluer la doctrine de ses contrats territoriaux lors de la séance publique du 24 juin. Il s'agit des subventions finançant les projets des communes.
Des ajustements « à la marge », nous assure un membre de la majorité de Gauche au conseil départemental. Le 24 juin, les élus examineront les nouvelles règles d’attribution des subventions aux communes. Baptisé "contrats territoriaux", ce chèque départemental est valable pendant deux ans, représentant environ 20% du montant du projet. « Aujourd'hui, le Département veut sortir les projets des traversées d’agglomération des contrats. Ils sont compliqués à réaliser, financièrement et techniquement. Ça bloquait l’obtention de nouveaux crédits », poursuit notre source qui l’assure : « Le Département continuera à financer mais hors contrat. »
La révision de doctrine a donné une opportunité au conseiller départemental Les Républicains du canton d’Ales 3, Frédéric Gras. Ce dernier a demandé la possibilité de faire financer les projets de vidéosurveillance des communes : « On nous a dit non. Je suis déçu. On nous a répondu que l’État pouvait le faire jusqu’à 50% mais ça me paraît insuffisant. » Faut-il voir dans le refus de la présidente de la collectivité, Françoise Laurent Perrigot un choix idéologique de la majorité de Gauche ? « Je ne sais pas... », répond Frédéric Gras.
Du côté de la majorité, on fait savoir que « la vidéosurveillance n’a jamais été prise en compte dans ces contrats. Si nous le faisons, l’État va en profiter pour diminuer ses subventions aux collectivités et ce sera à nous de payer ! Or, la sécurité est une compétence régalienne de l’État ». Des arguments qui n’ont pas convaincu Frédéric Gras : « Je suis désolé, le Département finance les terrains de tennis, le terrain de foot, la toiture de la mairie, du toit de l’Église… Il ne pourrait pas financer la protection des Gardois ? Dans les communes, nous avons de plus en plus de délinquance qui se délocalise des centres-villes où il y a des caméras partout. »
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com