EXPRESSO Université : les collectivités mettent la main à la poche
La réalisation de la dernière tranche de l’université de Nîmes sur le site de Hoche connaît un surcoût de 9 M€.
Nîmes, une ville étudiante « en devenir », comme l’expliquait le président de l’université Benoît Roig, invité du Club Objectif Gard (revoir ici). Aujourd’hui la cité des Antonin compte 12 000 étudiants dont 5 800 à l’université. Créée en 2007, la faculté est loin de rivaliser avec Montpellier et ses 50 000 étudiants. Pourtant, l’établissement nîmois connaît un véritable engouement avec une hausse de 5 à 10 % par an.
Problème, « nous manquons d’infrastructures pour permettre aux jeunes d’étudier dans de bonnes conditions », poursuit Benoît Roig, martelant que les étudiants sont vecteur « de développement économique mais aussi culturel et social ». L’an prochain, la deuxième tranche de l’université de Hoche devrait être terminée. Elle permettra dans un premier temps d’accueillir la partie recherche de la faculté des sciences et du Gis.
Toutefois, les travaux ont récemment connu un surcoût de 9,2 M€. Dans le cadre du contrat de plan État-Région signé à Albi début décembre, les collectivités se sont entendues pour partager ce surcoût. Ainsi, la Ville de Nîmes a voté une rallonge de 1,6 M€ et 540 000 € pour Nîmes métropole. Le Conseil régional et l’État abonderont à hauteur de 3,2 M€ et 460 000 € pour le conseil départemental du Gard.
Si Hoche est une solution pour améliorer les conditions de travail des étudiants, ces locaux ne suffiront pas à absorber la croissance de l’université nîmoise. Le temps dira si, les responsables politiques poursuivront sur leur lancée en trouvant, là-aussi, de nouvelles solutions.