Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 28.06.2024 - La rédaction - 3 min  - vu 531 fois

FAIT DU JOUR Législatives 2024 : ce qu’en pensent les Gardois

À trois jours du vote qui s’annonce historique, Objectif Gard a demandé à plusieurs Gardois ce qu’ils pensaient du scrutin. 

Astride, assistante maternelle à Nîmes : « Je vais voter parce que des femmes se sont battues pour que nous ayons ce droit. Dimanche, je me lèverai aussi pour barrer la route aux extrêmes. Ensuite, je sais pertinemment que personne ne pourra mettre en place son programme. Vous savez, je suis une enfant de la Ddass. Si je suis pour le social au départ, je crois surtout en l’effort individuel et au travail. » 

Olivier Polge, responsable de la Fédération française du bâtiment : « Bien entendu que je vais voter. C’est avant tout un devoir et les enjeux n’ont jamais été aussi importants. Il y a une fracture qui s'agrandit et c'est inquiétant. Il peut y avoir des oppositions et, c'est important, mais il faudrait parler de politique, de projets, de vision, et non passer son temps à uniquement dénigrer ses opposants. Nous, on ne fait pas de politique mais on essaie dans le temps de cette courte campagne de rencontrer un maximum de candidats pour leur présenter 10 propositions pour sauver le Bâtiment, c'est un vrai engagement de notre part de convaincre les candidats à porter nos réformes et propositions. Bref le temps d'une campagne, c'est top quand même ! » 

Laetitia, 35 ans, mère de 2 enfants : « Face à la situation politique actuelle, je me sens perdue. Je n’ai plus confiance en aucun parti représenté. J’ai deux petites filles âgées de deux ans, je suis angoissée quant à leur avenir. Ce qui m’angoisse particulièrement, c’est le deuxième tour des élections car j’ai l’impression que je serai vraiment dans une impasse. »

Vincent, chef d’entreprise à Pont-Saint-Esprit : « Je me garderai bien de me prononcer sur mes opinions politiques personnelles, mais quand on a une entreprise on est toujours attentif à ce qui peut se passer, même si on ne peut pas faire grand-chose d’autre. Mais très clairement, je suis inquiet, on nous annonce des déficits et on sait que quand il faut trouver des fonds, généralement on commence par les entreprises alors qu’on sort d’une période post-covid où déjà certains ne peuvent pas rembourser leurs prêts garantis par l’État, si on venait rajouter des charges, ça en précipiterait d’autres. Et il va falloir nous expliquer comment on augmente le SMIC, tout le monde est pour augmenter le pouvoir d’achat, mais ça va mécaniquement faire augmenter les prix, et donc alimenter l’inflation. Et on est aussi attentifs à la position qui sera adoptée sur le nucléaire. Donc oui, on est inquiet. »

Olivier, 25 ans, chef d'entreprise à Nîmes : "Nous sommes à un tournant politique, il est important, plus que jamais d'aller voter. À l'issue de ces législatives, c'est toute la politique française qui va être impactée, pour ces deux prochaines années et peut-être même après, avec les présidentielles. J'ai beaucoup de craintes aujourd'hui, le climat politique est instable. Je pense aux grandes entreprises qui doivent transpirer. Quel choix a-t-on ? Un extrême, un autre, ou garder le même. Le contexte n'est vraiment pas rassurant. 

Mohamed, enseignant à Bagnols : « Je suis inquiet, toujours un peu abasourdi par la décision d’Emmanuel Macron, qui a livré sur un plateau la France à l’extrême-droite. Mais ce qui me rassure, c’est de voir qu’on se mobilise fortement, que beaucoup de plus de personnes envisagent de voter dimanche. Ça montre bien que malgré la période, beaucoup de citoyens sont conscients de la gravité de la situation. J’espère qu’on évitera le pire. »

Philippe, chef d’entreprise à Bagnols : « Je suis écoeuré du comportement de nos dirigeants politiques, les alliances, les non-alliances, entraînent un écoeurement et des interrogations très fortes sur leurs capacités demain à relancer le pays. Et en plus, économiquement, on voit les effets immédiats de la dissolution de l’Assemblée nationale, tout le monde retient son souffle, des investissements, des décisions importantes sont retardés du fait qu’on ne sait pas trop ce qui va se passer. Je suis inquiet car quel que soit le résultat des urnes, je ne vois pas comment une majorité pourrait se détacher, et sans majorité on paralyse le pays. »

Eva, 41 ans, préparatrice en pharmacie à Bellegarde : "Normalement j'irai voter. Normalement, parce que la dernière fois, je devais le faire et occupée à autre chose, j'ai oublié. Je pense que c'est important de voter, mais je me demande quand même si ça sert à quelque chose. Honnêtement, je ne suis pas vraiment intéressée par la politique. Je n'y comprends rien. Quand j'écoute les candidats, ça me paraît trop compliqué, ils ne répondent jamais directement aux questions. Je pense que comme moi, d'autres personnes se sentiraient plus impliquées si les choses étaient dites plus simplement."

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