FAIT DU SOIR Les politiques veulent redonner vie au quartier Richelieu à Nîmes
Le premier adjoint à l’urbanisme de Nîmes, la vice-présidente de Nîmes Métropole chargée de l’habitat ou encore son homologue du Conseil départemental… Tous étaient en visite, ce vendredi matin, dans le quartier Richelieu.
« Ce quartier au nord de l’écusson est, comme celui de La Placette, un lieu historique de Nîmes », atteste Julien Plantier, premier adjoint de la Ville chargé de l’urbanisme. Si Richelieu est l’un des cœurs battants de la cité des Antonin, le secteur composé de 4 500 habitants est vieillissant. Il s’est paupérisé ces derniers années avec parfois la présence de petits points pour le deal ou le trafic de cigarettes. Ce vendredi matin, les élus de la Ville de l’Agglo et du Département, ont fait le tour du quartier. « Richelieu est en tain de redevenir attrayant », assure Julien Plantier, « je vois l’arrivée de nouveaux commerces. La présence des étudiants favorise la mixité sociale. Les biens se vendent un peu plus facilement en raison du prix de l'immobilier ».
Protéger des inondations et le mal-logement
Richelieu, serait-il un quartier en voie de résurrection ? C’est du moins ce qu’espèrent les pouvois publics qui ont aider à financer des travaux de rénovation. En haut de la rue Vincent Faïta, là où un panneau rappelle la triste montée des eaux lors des inondations meurtrières de 1988, deux propriétés ont été rénovées avec la mise en place de refuge en hauteur. Sur 14 000€ de travaux pour détruire des combles et construire une mezzanine, un propriétaire a touché plus de 10 000€ de subvention.
Tout en bas de l’avenue près du centre des impôts, la famille Paradis a rénové leur maison de famille. Au total : 214 000€ de travaux dont 126 000€ de subventions. « J’ai aidé mon père à monter le dossier », indique le fils de monsieur Paradis, ingénieur en électronique à Grenoble. Et d'expliquer : « nous avons fait ça un peu par militantisme. Nous sommes attachés à cette maison et à notre quartier.» Après 15 ans de vacance, la maison est aujourd'hui rénovée et découpée en plusieurs logements « avec des loyers modérés », complète Géraldine Rey-Deschamps, chargée de l’habitat et au renouvellement urbain à Nîmes Métropole.
Ces subventions sont débloquées dans le cadre de l’OPAH Richelieu (Opération programmée d’amélioration de l’habitat). Une opération lancée en 2018 pour s'achever en 2023. Selon Nîmes métropole, 272 logements sont concernés. « Une équipe dédiée et des aides financières peuvent êtres mobilisées par les habitants pour l’amélioration de leur logement, la protection face aux inondation et la rénovation de leur façade », rappelle Géraldine Rey-Deschamps. Avant de préciser : « des avances de subventions peuvent être réalisée pour les propriétaires n’ayant pas forcément les moyens ».
La visite s’est terminée devant un îlot constitué de 33 logements, dont une partie est vouée à la destruction. « Ici, la Ville a réalisé pour un million d’euro d’acquisitions foncières. Nous travaillons avec un cabinet d’architecte nîmois pour créer un espace vert et de la place pour le stationnement », ajoute Julien Plantier.
CM