GARD RHODANIEN Il faut que "le budget 2023 soit prudent sans remettre en cause le projet de territoire"
Fin novembre, les élus de l'Agglomération du Gard rhodanien ont procédé au débat d'orientations budgétaires. Il s'agit de la première étape avant le vote du budget primitif 2023, qui aura lieu en séance ce lundi 12 décembre.
Le DOB, c'est ce qui va permettre de définir la direction à prendre pour l'Agglomération pendant l'année qui arrive. Que ce soit pour son fonctionnement ou ses investissements. Tout cela va dépendre du contexte national pour le moins incertain, des dotations de l'État, des leviers financiers proposés (sur l'apprentissage ou sur les mesures environnementales), de la santé financière de la collectivité, de la capacité d'autofinancement, de l'endettement...
"La santé financière de l'Agglomération est assise sur un socle solide. Cette base a permis d'absorber les effets inflationnistes de cette année 2022", assure Guy Aubanel, vice-président délégué aux Finances. Toutefois, les dépenses devraient être supérieures aux recettes à cause de ce contexte en 2022. C'est pourquoi, il faut que "le budget 2023 soit prudent sans remettre en cause le projet de territoire", tempère Guy Aubanel.
Pour mener à bien sa feuille de route 2023, l'Agglo devra composer avec des recettes fiscales qui évoluent au rythme de l'inflation. Les valeurs locatives seront revalorisées : "L'augmentation des valeurs locatives sera de 7 %, soit le double de cette année aussi bien sur la cotisation foncière des entreprises (CFE), que sur les deux taxes foncières sur le bâti et non-bâti et la TEOM (Taxe d'enlèvement des ordures ménagères)", indique le vice-président. De son côté, l'Agglomération ne souhaite pas recourir au levier fiscal en 2023.
Le personnel de l'Agglomération
L'Agglomération du Gard rhodanien devrait compter 457 agents en 2023, dont 335 titulaires et 122 contractuels. À la rentrée scolaire 2022, 18 nouveaux apprentis scolaires ont été recrutés dans la collectivité. Cette dernière a du mal à mettre en place l'emploi de services civiques (ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans) et compte s'y atteler en 2023. L'Agglo aura besoin d'effectifs supplémentaires en 2023 dans le service déchet en vu du démarrage de la redevance incitative au 1er janvier.
Pour équilibrer son budget, l'Agglo mise aussi sur des dépenses maîtrisées et rationnalisées. Il n'y aura pour exemple pas de séjour au ski, pas de cérémonie des voeux. Elle vise aussi une épargne brute supérieure à 2,2 millions d'euros minimum pour pouvoir assurer "des investissements ambitieux". Les élus ont d'ailleurs voté un plan pluriannuel d'investissements allant de 2023 à 2026 avec un montant proche de 40 millions d'euros. Rien qu'en 2023, près de 8 millions d'euros seront investis dans le projet de territoire.
Parmi les investissements : poursuite de la construction des multi-accueils "Petits pas" à Bagnols-sur-Cèze et à Tavel, lancement d'études pour créer un mémorial harki, un musée intercommunal et un espace nautique. Des fonds de concours seront également consacrés aux communes pour environ 800 000 €. Et côté mobilité douce, l'Agglo prévoit une enveloppe de subventions de 400 000 € en 2023 pour les communes contre 300 000 € en 2022. Elle sera complétée par des dépenses d'investissement de 300 000 € supplémentaires. Pour réaliser les investissements prévus, l'Agglo devra emprunter ce qui fait passer son encours de dette de 8 à 11 millions d'euros. "Malgré cela, on dégrade très peu la capacité de désendettement puisqu'on passe de 4 à 5 années de désendettement", assure Guy Aubanel.
Une nouvelle vice-présidente
Sylvie Barrieu-Vignal, maire de Saint-Laurent-des-Arbres, a été élue 15e vice-présidente au sein de l'Agglomération. Un siège était vacant après la démission de Michel Coullomb. La maire de Saint-Laurent-des-Arbres a été élue avec 36 voix face à Véronique Herbé (maire de Saint-Victor-la-Coste) qui a obtenu 21 voix et face à Nathalie Forgerou (maire de Saint-Christol-de-Rodières) qui a eu 7 voix. Cette vice-présidence sera tournée vers le développement économique. Autres changements : suite au décès de Catherine Chantry, c'est l'élue spiripontaine Béatrice Redon qui siègera au sein de l'assemblée communautaire. Le conseiller municipal bagnolais, Christian Suau, reprend le siège d'Anthony Cellier qui a démissionné après la prise de ses nouvelles fonctions à la CRE (Commission de régulation de l'énergie).