LE 7H50 de Françoise Dumas : « La police va retrouver son cœur de métier... »
Pourquoi Nîmes a-t-elle été choisie pour accueillir « la police de sécurité du quotidien » ?
Françoise Dumas : Au mois d’octobre, j’avais saisi par courrier le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Je lui ai fait part des difficultés que connaissait le Gard et l’ai alerté sur le niveau élevé de délinquance à Nîmes.
On dit merci Françoise Dumas, alors ?
La première des raisons pour laquelle nous aurons ces effectifs supplémentaires en 2019, c'est la situation de notre territoire. À Nîmes, le niveau de la délinquance est élevé et le problème de radicalisation est important. Bien sûr, il y a aussi les liens que j’entretiens avec Gérard Collomb. Comme moi, c'est est ancien socialiste, membre du pôle des réformateurs. Aujourd’hui ce pôle n’existe plus, mais nous continuons à nous voir régulièrement. Par ailleurs, j’avais alerté le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, pour qu’il appuie ma démarche… Il ne l’a pas fait.
Pourquoi, selon vous ?
Posez-lui la question ! De toute façon, ce n’est pas grave, puisque nous l’avons obtenue.
Concrètement, comment va fonctionner cette police de sécurité du quotidien ?
Ce sont simplement des effectifs supplémentaires. Les policiers vont revenir à leur cœur de métier. Sous Nicolas Sarkozy, la RGPP (Révision générale des politiques publiques) avait entraîné à Nîmes la fermeture des postes de police des quartiers de Pissevin, Valdegour, du Chemin-Bas et du Mas de Mingue.
Aujourd'hui, les agents de police sont cantonnés au rôle de répression et n’interviennent que lorsqu’il y a un problème. Dès janvier, entre 15 et 30 agents supplémentaires de la police nationale viendront soutenir les effectifs de Pissevin et Valdegour. Ils seront beaucoup plus présents dans les rues et n’interviendront pas uniquement en cas de problème. Ils feront davantage de prévention et développeront au quotidien des liens avec les habitants. Cela permettra de reconquérir des territoires abandonnés et de renforcer le sentiment de sécurité. La première des libertés.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com