Publié il y a 11 h - Mise à jour le 03.10.2024 - Propos recueillis par Thierry Allard - 3 min  - vu 395 fois

L’INTERVIEW Ludovic Di Rollo : « Nous avons de vraies propositions pour Laudun-l’Ardoise »

Ludovic Di Rollo

- Photo : Thierry Allard

Le président de l’association Laudun-l’Ardoise énergie positive, Ludovic Di Rollo, se projette sur les élections municipales de 2026, pour lesquelles une association devrait conduire une liste face au maire sortant Yves Cazorla.

Une liste issue des rangs de l’association, qui travaille d’ores et déjà sur son programme municipal, un programme « initié et proposé par des habitants », affirme-t-il. Interview.

Objectif Gard : Y aura-t-il une liste issue de votre association aux municipales de 2026, et la conduirez-vous ?

Ludovic-Di Rollo : Il y aura une liste oui, nous l’avons acté en assemblée générale. Après, si j’en aurais la tête, l’association le décidera, mais sur le principe oui. Après, la place de maire, je ne la veux pas forcément, si quelqu’un arrive avec les capacités et l’envie, je laisserai la place, je ne cours pas après le poste.

Vous ne vous considérez pas comme un politique ?

Pas du tout. Je ne suis adhérent à aucun parti politique. Je l’ai été, au PS, mais je ne le suis plus du tout. Là, c’est pour se battre pour le village, avec un principe : un homme, une délégation. C’est pour cette raison qu’on ne pourra pas être à la fois maire et vice-président de l’Agglomération. On ne courra pas derrière les indemnités, chaque personne qui voudra s’investir pourra le faire, mais on ne dérogera pas à cette règle. Sinon, la politique devient un métier, et on est déconnecté de la réalité. Donc si je suis élu maire, je veux rester à mi-temps à mon travail.

Pourquoi l’annoncer maintenant ? Pour tirer le premier ? On parle d’un retour de Patrice Prat (maire entre 1995 et 2014, NDLR), c’est pour le coiffer sur le poteau ?

Non, pas du tout. Depuis quelques mois, nous sortons des tracts, avec nos projets, beaucoup disaient qu’on était en campagne, alors nous nous sommes dit qu’il était temps de le déclarer officiellement. Nous avons un an avant le début de la campagne en septembre 2025, donc l’objectif c’est de travailler sur notre programme d’ici là, pour qu’il soit finalisé.

Vous avez déjà commencé à l’esquisser, ce programme. Peut-on parler d’un programme de rupture ?

Je ne pense pas, c’est un programme initié et proposé par des habitants. Nous avons mis en place des réunions thématiques pour discuter avec eux, nous étudions leurs propositions. Trop souvent en politique, six mois avant une élection, on découvre des listes et des programmes. On l’a vu avec Yves Cazorla en 2018, avec une élection flash et un programme sorti de terre on ne sait pas comment, ressorti en 2020, et dont aujourd’hui quasiment rien n’a été fait. Alors si on a voulu une rupture, c’est dans le fait de préparer le programme bien en amont. De toute façon, si on n’avait pas de programme, on ne partirait pas à l’élection. Nous avons de vraies propositions, de vraies orientations politiques. Par exemple, nous voulons faire du logement social, mais dédié aux personnes âgées, car nous avons 20 % de personnes de plus de 65 ans dans la commune.

Dans votre communication, vous ne retenez pas vos critiques contre le maire sortant, qui a d’ailleurs déposé plainte contre vous, plainte classée sans suite, et contre l’opposition municipale. Ce sera le ton de la campagne à venir ?

Non. Notre rôle pendant un an et demi a été de montrer les incohérences du maire, il n’a pas aimé. Ses incohérences sur la hausse du prix du périscolaire, celle du prix de l’eau, sur la mise en place de la redevance incitative, nous avons fait la démonstration qu’il avait aussi ses responsabilités, alors qu’il rejetait la faute sur les autres. Nous avons dénoncé sa malhonnêteté intellectuelle, pour dire la vérité. Aujourd’hui les gens ont compris qu’il n’y a plus d’opposition, que si ses deux élus n’ont pas démissionné, c’est par intérêt personnel, par calcul politique plutôt que pour l’intérêt des Laudunois et des l’Ardoisiens. Maintenant on passe à autre chose : le projet, ce qu’on peut apporter aux habitants, les querelles politiques ne sont pas leur problématique.

Propos recueillis par Thierry Allard

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