MOLIÈRES-SUR-CÈZE Florence Bouis à nouveau visée par des tags sur la mairie
Il y avait déjà eu une tentative d'incendie, en février dernier. Ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche, des insultes ont été écrites sur la mairie directement adressées à la maire du village, Florence Bouis, pour la deuxième fois. Une nouvelle plainte a été déposée.
"C'est un peu la vie d'une mairie : il y a des décisions qui ne plaisent pas à tout le monde, des cas particuliers à gérer... Mais je n'ai jamais eu d'altercation physique." Florence Bouis a beau chercher, après cette troisième agression verbale par graffiti interposé, elle ne se connaît pas d'ennemis dans la commune. Ou, du moins, rien qui expliquerait partiellement une poussée de fièvre telle de la part d'un administré.
En février dernier, la mairie subissait une tentative d'incendie. Puis, ce fut un tag, déjà insultant, qui jouait déjà sur les mots "mère" et "maire". Jusqu'à cette dernière inscription, où la maîtrise du jeu de mots - tout ordurier qu'il soit - contraste avec l'écriture phonétique du pronom démonstratif... Comme les deux fois précédentes, une plainte a été déposée, confirme Florence Bouis.
Dans son malheur, la maire de Molières-sur-Cèze a reçu des manifestations de solidarité de la classe politique. À commencer par ses homologues maires, "y compris de communes que je ne connais pas", du sénateur Laurent Burgoa, d'élus du Département, ainsi que du président national de l'association des maires ruraux, dont Florence Bouis est membre dans le Gard. Son président gardois, le maire de Cendras, Sylvain André, a d'ailleurs fait partie des premiers à dégainer. "Rien ne justifie de tels agissements, ceci est grave et inacceptable", écrit Sylvain André, qui demande "une enquête sérieuse". Les gendarmes ont asuré la maire de Molières-sur-Cèze qu'ils prennent, justement, cette affaire très au sérieux.