Pour le président de Nîmes métropole, La zone économique autour de la gare TGV est l’une des pièces maîtresses de l’aménagement de Magna Porta. Son l’identité se déclinera autour de trois axes : le tourisme, l’agriculture et les services. Lundi soir, les élus ont autorisé le président à acheter le mas Larrier. Un mas agricole du XIXe siècle situé sur le territoire de la commune de Manduel, destiné à valoriser les produits locaux (*). 

L’achat du Mas et de sa parcelle avoisine le million d’euros. Le prix fixé par France domaine en janvier dernier. Toutefois, « pour les besoins de la réalisation de la nouvelle gare, la SNCF occupera à titre gratuit le mas Larrier. Cette négociation amiable entre Nîmes métropole et la SNCF a permis une réduction de 20% du prix, soit 768 000€ », informe Michel Bazin, vice-président de Nîmes métropole en charge de l'aménagement du territoire.

Les inquiétudes du Front de gauche

Cette ristourne est loin de rassurer Sylvette Fayet. L’élue communiste s’inquiète : «  avec les études et les travaux d’aménagement, l’opération du mas Larrier va revenir à 5 M€ ! Ce sont de nouvelles dépenses ajoutées à celles du parc de loisir ou de l’aréna. À cette allure, la dette de Nîmes métropole sera d’un demi-milliard d’ici 2020 ! Il est urgent de faire le point sur le coût financier du projet Magna Porta. »

Tollé dans la majorité : « mensonge ! », lancent les élus proches du président centriste, Yvan Lachaud. Michel Bazin rétorque alors : « magna Porta est un projet essentiel au développement de notre territoire. De toute façon depuis le départ, vous êtes contre la gare TGV et son projet de zone économique. Vous annoncez n’importe quoi ! » Quoi qu’il en soit, les élus du groupe Front de gauche ont voté contre cette délibération.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

(*) Le Mas devrait accueillir aussi un espace de restauration et une salle de réunion modulable avec équipements de visioconférence, bureaux, espace dédié à l’œnologie.