NÎMES MÉTROPOLE Les regrets des Républicains sur la ligne 2 du TCSP
Des divergences semblent subsister entre l'exécutif UDI et le groupe Les Républicains sur le tracé de la ligne 2. Mauvaise foi ou critique constructive ?
C'est nouveau ! Une fois par mois, la fédération Les Républicains organise une présentation des politiques conduites à Nîmes. La semaine dernière, le tracé de la ligne 2 (est-ouest) a essuyé les plâtres de cette initiative. Fin 2019, le nouveau tram'bus reliera le CHU à la gare de Nîmes, puis, en 2021, la gare à Paloma.
Divergences sur le tracé ?
À cette occasion, l'élue aux transports de Nîmes, Claude de Girardi, a déploré que ce tracé soit « uniquement nîmois. les communes de la Vaunage auraient souhaité avoir un prolongement (…) Il aurait peut-être été plus urgent de faire un T2 bien dimensionné que l’extension sud du T1 », prévue pour 2019.
Face à cette pique, Nîmes Métropole se rappelle au bon souvenir des Républicains, aux affaires lors du lancement de T1, en 2012 : « certains ont reconnu que T1 n’était pas la priorité et qu'il aurait d'abord fallu faire l'axe est-ouest ! » L'arroseur arrosé ?
Quant au prolongement de T1 : « c’est une demande des commerçants de l’écusson qui constatent que T1 fait sortir les habitants du centre-ville vers les zones commerciales ! En prolongement la ligne à Caissargues, on donne aux habitants la possibilité de venir consommer dans le centre-ville. » Espérons qu'entre-temps, ils ne préféreront pas s’arrêter à Cap Costières…
Les dissensions qui sévissent entre l’Agglo et Nîmes ne sont toutefois pas insurmontables… En février dernier, Les Républicains ont approuvé le tracé de la ligne 2.
Et Saint-Césaire alors ?
Le premier adjoint nîmois Franck Proust a lui-aussi quelques regrets... Notamment celui que la ligne 2 ne desserve pas la zone industrielle de Saint-Césaire. « Il y a ici 3 000 emplois, plus l’armée. Si les entreprises paient une fiscalité pour financer les transports de l’Agglo*, c’est pour faire en sorte que leurs salariés aient le service qui va avec ! », lance l'élu LR, en mal « de justifications techniques » de la part Nîmes Métropole.
Là aussi, selon nos sources : « les salariés de la zone industrielle se garent sur les parkings. Il n’y a pas de problème de stationnement ! » Alors, « si on les dépose par exemple devant La Poste, celui qui travaille de l’autre côté de la ZI va devoir marcher pendant un quart d’heure ? Si on devait desservir chacune des entreprises, ça coûterait trop cher ! » Un kilomètre en site propre, avec une fréquence de 10 minutes, coûte 1 M€... Mais les petites querelles, elles n’ont pas de prix !
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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*La politique des transports de Nîmes Métropoles est en partie financée par la taxe Versement Transport, payée par les entreprises. Cela représente environ 30 M par an.