LA GRAND'COMBE Education prioritaire : le mouvement se durcit
Elus, parents et enseignants ne lâcheront rien. Après deux semaines de mobilisation, les établissements de La Grand'Combe sont en grève toute la journée pour défendre le dispositif d'éducation prioritaire dont ils seront exclus l'an prochain. Patrick Malavieille, maire de la commune à la tête du mouvement, se dit désormais confiant.
Environ 200 personnes étaient présentes ce matin sous les fenêtres de la sous-préfecture pour réclamer le retour en ZEP de La Grand'Combe, l'une des communes les plus défavorisées du Gard. "Toute la commune est concernée, ce qui représente 431 élèves. On est sorti du dispositif parce que certains habitants ont changé de quartier, mais ils ne sont pas partis à Cannes!", a scandé le maire et conseiller général Patrick Malavieille ce matin devant la préfecture, écharpe en bandoulière. Et d'ajouter : "Nous ne voulons pas pénaliser un autre réseau, et déshabiller Pierre pour habiller Paul. Nous demandons donc la création d'un 32e réseau prioritaire dans l'académie".
Le maire a rencontré le secrétaire général de la sous-préfecture qui assuré faire remonter l'information aux plus hautes instances. Pendant ce temps, les parents ont timidement bloqué l'artère du boulevard Louis Blanc. "C'est jouable, notre dossier tient la route", a conclut Patrick Malavieille devant les grévistes. De leur côté, les enseignants ont prévenu : "On est trop gentil. Il va falloir aller plus loin pour se faire entendre".
Une assemblée générale est actuellement en cours au collège Léo Larguier. Elle décidera de la suite à donner au mouvement.
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