Publié il y a 1 an - Mise à jour le 02.06.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 1024 fois

ALÈS La première école de pilotage électrique débarque au Pôle mécanique

Vincent Beltoise

Vincent Beltoise, directeur de la nouvelle Electric Motorsport Academy.

- Corentin Migoule

Elle a officiellement été inaugurée ce jeudi 1er juin en soirée, depuis la nouvelle salle de réception l'Ingénium du Pôle mécanique. La première école de pilotage électrique du pays est l'œuvre de l'Alésien Vincent Beltoise et de son comparse Pierre-André Nicolas. 

Ce jeudi soir, Vincent Beltoise a inauguré "la première école de pilotage 100% électrique du monde" - c'est sa promesse -, depuis la salle de réception l'Ingénium du Pôle mécanique. Près de six ans se sont écoulés depuis que le lauréat du concours Alès Audace 2017 a mis au point un prototype 100% électrique de la célèbre Caterham. 

Vincent Beltoise
Vincent Beltoise, directeur de la nouvelle Electric Motorsport Academy. • Corentin Migoule

Issu d’une famille où le sport automobile est roi, fils de Corinne Beltoise qui n'est autre que la première à avoir importé ces petits bolides anglais en France à la fin du siècle dernier, Vincent Beltoise est employé dans l'entreprise familiale Caterham Compétition France, installée à l'entrée du Pôle mécanique, à Saint-Martin-de-Valgalgues. Pilote aguerri en championnat R300 et en Porsche Carrera cup, le trentenaire est aussi ingénieur en génie mécanique après de brillantes études à l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon.

Associé à un autre jeune pilote ingénieur en la personne de Pierre-André Nicolas, l'Alésien vient de donner vie à l'Electric Motorsport Academy (EMA), projet qu'il définit comme "un défi technique au service d’une passion authentique" à l'heure où les énergies alternatives permettant de substituer les moteurs à combustion interne ont désormais fait leurs preuves dans les catégories les plus prestigieuses.

"À part ce qui est réservé à l'élite comme la Formule E, il n'existait rien pour les amateurs, les semi-pros ou les entreprises", explique Vincent Beltoise pour mieux justifier sa démarche. Ce dernier s'est donc servi de la proximité qu'il entretient avec le constructeur anglais pour créer "une vraie entité à part qui vole de ses propres ailes". Depuis quelques mois, un nouveau bâtiment, le troisième de l'écurie sur ce site saint-martinois, a été construit pour accueillir le siège social de cette école de pilotage basée au Carreau Destival, à l'entrée du Pôle mécanique.

"Devenir la vitrine du Pôle mécanique"

"On a déjà quatre voitures, on va en construire trois de plus durant l'été. Ça nous permettra d'accueillir des groupes de 20 à 30 personnes. L'idée c'est de proposer une offre sur mesure de pilotage électrique, d'abord sur le Pôle mécanique, même si la volonté à terme c'est d'être itinérant en envisageant éventuellement des championnats à l'horizon 2025", résume le directeur de l'école, également coach diplômé d'un BPJEPS sport automobile, comme l'est aussi Pierre-André Nicolas.

Ses élèves ont le plaisir de s'exercer à bord d'une EMA sur base de châssis Caterham dont l'assemblage a été intégralement réalisé dans les ateliers cévenols. Une voiture à propulsion, dotée d'une batterie d'une puissance de 50kWh, soit l'équivalent de 300 kilomètres sur route, une centaine sur circuit. "J'ai voulu conserver les atouts d'une Caterham, donc pas d'assistance, pas de boîte de vitesses", prévient l'Alésien. La voiture pèse 630 kilos, ce qui reste "super léger par rapport aux autres véhicules du secteur électrique" et abrite 160 CV, lui octroyant un bon rapport poids/puissance. 

Depuis l'ouverture de l'Electric Motorsport Academy, la bombinette peut se piloter à l'occasion d'un baptême de pilotage, une séance découverte, un stage de perfectionnement ou un séminaire d'entreprise. "L'électrique attire de plus en plus de gens, ça les rend curieux, mais on n'est pas encore prêt à concurrencer la voiture de course thermique. Il faut qu'on fasse comprendre aux gens qu'on sait aussi faire du pilotage sportif, de la vitesse", échafaude le directeur. Et de conclure avec ambition : "Notre offre, sans les infrastructures du Pôle mécanique, n'aurait pas beaucoup de sens. L'idée c'est de devenir à la fois la vitrine du Pôle mécanique et des ambassadeurs du sport auto' électrique."

Corentin Migoule

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